Un élève de 18 ans répondant au nom de Seydina Ababacar Khalif Lô a été jugé ce jour pour trafic de chanvre indien. Devant la barre du tribunal, l’ado qui a fait l’objet de filature a déclaré que la drogue ainsi que le scooter avec lequel il a été arrêté appartenaient à son ami Aly qui avait réussi à prendre la fuite quand il se faisait écrouer.
Décidément, Seydina Ababacar Khalif Lô avait tendu la mauvaise oreille aux autorités éducatives quand celles-ci théorisaient le «Oubi Tay Djang Tay». Cet élève, âgé de seulement 18 ans, a en effet été écroué pour trafic de drogue par des éléments de la brigade de lutte contre les stupéfiants qui l’ont filé après dénonciation.
Il est ressorti des débats d’audience pour la manifestation de la vérité que Seydina Ababacar Khalif Lô était surveillé depuis quelque temps par des flics qui avaient auparavant reçu des informations faisant état d’une entreprise de trafic de drogue par des jeunes à Dieuppeul.
C’est ainsi qu’un jour, alors que Seydina Ababacar Khalif Lô, à bord de sa moto, s’apprêtait avec son ami Aly à aller livrer le produit prohibé, les limiers se sont mis à sa poursuite. Sachant qu’ils étaient filés, les deux dealers prennent la poudre d’escampette, chacun essayant de sauver sa peau. Moins chanceux que son ami Aly qui a réussi à semer les flics, Seydina Ababacar Khalif Lô est rattrapé par les policiers qui l’embarquent aussitôt après avoir fouillé et trouvé 11 cornets de chanvre indien dans le scooter.
Présenté ce jour devant la barre du tribunal, le présumé élève dealer a nié les faits tentant de faire porter le chapeau à son ami Aly. «Je suis sorti de chez moi pour aller chercher quelque chose à manger au niveau de Castor. En cours de route, j’ai rencontré Aly qui habite le même quartier mais que je ne fréquente pas. Je lui ai demandé de me déposer au niveau de Castor pour que je puisse acheter à manger. Et c’est alors qu’on se dirigeait vers Castor que les policiers nous ont suivis. Au début, je croyais qu’il s’agissait d’agresseurs. Aly a essayé de les semer mais nous sommes tombés. On a pris la fuite mais j’ai été rattrapé. Je ne suis pas un vendeur de drogue», s’est-il défendu.
Prenant ses réquisitoires, le Procureur de la République s’est dit convaincu de la culpabilité de l’élève. Il a donc demandé à ce que Seydina Ababacar Khalif Lô soit condamné à 2 ans de prison ferme conformément aux dispositions de l’article 99 du code des drogues.
Plaidant l’affaire, l’avocat de la défense a estimé que le réquisitoire du maitre des poursuites ne saurait prospéré. «Mon client ne savait pas que le scooter, qui appartient au sieur Aly, contenait de la drogue. D’ailleurs quand le représentant du parquet parle de filature, je dois préciser que les flics ne filaient pas mon client mais plutôt le sieur Aly», a plaidé l’avocat de la défense qui a ainsi demandé la relaxe purement et simplement. Délibéré le 23 novembre.