L’Observateur a consacré une fenêtre spécialement dédiée au Magal de Touba. Parmi les nombreux sujets traitée dans cette rubrique dénommée Cahier spécial, nos confrères sont revenus sur la visite qu’ils ont effectuée chez Serigne Abdou Karim Mbacké, surnommé « Borom Makarimal Akhlaq », à Ndindy où le marabout a livré un sermon plein de sens.
Dadji Tall, qui parlait au nom du guide religieux, est revenu sur une anecdote raconté par un jeune homme et qui montre la dimension de l’homme. « Un jour, nous avons rencontré un homme qui nous a confié qu’il était un grand voleur, aussi rusé qu’Arsène Lupin. Serigne Abdou Karim l’a « soigné » en un jour. Alors qu’il devait se rendre au Grand Magal de Touba, il l’a fait appeler et lui a dit qu’il ne pourrait se rendre au Magal de cette année, parce qu’il lui confiait la garde de sa demeure, sise à Dakar. Le jeune délinquant venait de boucler une semaine chez le marabout auprès de qui il avait fait acte d’allégeance. En partant, le marabout a laissé sur place ses montres les plus luxueuses ainsi que divers objets de valeur. Il lui a donné les clés et est parti avec toute sa famille, le laissant seul dans la maison. Le geste du marabout était une grande preuve de confiance et c’est justement à cause de cette confiance investie en lui par le marabout a provoqué le repentir du jeune délinquant qui a rendu au marabout sa maison telle qu’il la lui a laissé. Quand, à son retour, le marabout est descendu de sa voiture avec une carabine, le délinquant repenti s’est dit, en son for intérieur: « Heureusement pour moi ! Rien ne manque en ces lieux ».
xibaaru