En conférence de presse, hier, El Hadj Malick Gackou s’est prononcé sur la situation économique et sociale du Sénégal. D’abord, à l’en croire, la loi de finances rectificatives (Lfr) 2016 présente le Sénégal comme un pays extrêmement pauvre et très endetté. Ce qui, selon lui, est loin de la réalité. Se basant sur deux indicateurs que sont les mines et les hydrocarbures, il précisera que, si on fait les estimations des réserves trouvées, le Sénégal pèse 162 000 milliards de réserves de mines et des hydrocarbures. « Le gouvernement nous présente un pays pauvre et dont le sous-sol n’est pas si pauvres », a tenu à relever Malick Gackou qui trouve qu’il y a « matière à réfléchir en ce qui concerne la politique de gouvernance économique présentée par le gouvernement du Sénégal et qui s’appelle le Pse ».
Convaincu que le gouvernement n’utilise pas à bon escient tous les atouts du Sénégal, M. Gackou indique que si c’était le cas, chaque Sénégalais devrait pouvoir disposer, en patrimoine brut, près de 100 millions de FCFA. Pour ce qui concerne les Sénégalais vivants à l’étranger, il dira que 57 690 milliards de FCFA devraient leur être consacrés en guise de droit au retour.
Ce qui le pousse à dire que c’est cela qui fait la centralité de la thématique du débat sur le pétrole et le gaz. « C’est un débat pour parler de l’avenir du Sénégal, du bien-être des populations, de la pauvreté, de la précarité, de la santé publique… », a-t-il dit. « Le Sénégal n’est pas un pays pauvre, mais c’est un pays mal gouverné », a-t-il ajouté.
Convaincu qu’il faut des réformes, de la rigueur et de l’ambition pour que le Sénégal soit un pays à croissance inclusive, le patron du Grand parti propose à la place des politiques du gouvernement la mise en place d’un programme alternatif qui s’articule autour d’une agriculture de développement, moderne et à même de prendre en charge tous les agrégats du développement économique et social de notre pays, mais également de faire du Sénégal un pays industrialisé qui, estime-t-il, lui « permettra de créer, non seulement de la richesse, mais également, de créer un emploi soutenu à même de permettre à la jeunesse sénégalaise de pouvoir s’insérer dans le tissu économique qui mettra le secteur privé national au cœur des préoccupations du développement
Mariama Kobar pour xibaaru.com