Le parti de Léopold Sedar Senghor est divisé en deux. Ses héritiers se regardent, aujourd’hui, en chiens de faïence : d’un côté, des verts réunis autour du premier secrétaire général national, Ousmane Tanor, d’un autre, des socialistes qui roulent pour le premier magistrat de Dakar, Khalifa Ababacar Sall. En perspective des prochaines législatives, les partisans du tout nouveau intronisé à la tête du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, iront sous la bannière de Benno Bokk Yakaar face à un édile de Dakar installé dans un flou total en ne se déterminant pas ou en ne prenant pas, comme il se doit, ses responsabilités. Une situation qui risque de plomber ce parti historique. Au même moment, les jeunesses socialistes de la Jds demandent le départ des ministres socialistes du gouvernement en vue de préparer les prochaines joutes électorales alors que ces derniers sont prêts à tout pour continuer leur compagnonnage avec l’Apr, le parti du Président Sall. Le silence troublant et assourdissant d’Abdou Diouf qui est encore le président du PS du parti inquiète plus d’un. Le parti socialiste qui a présidé aux destinées du Sénégal pendant plus de quatre décennies, mérite-t-il ce que lui font subir ses fils, qui semblent intéressés par leur avenir politique et leurs intérêts crypto personnels ?
Mariama Kobar pour xibaaru.com