Le président sud-africain, Jacob Zuma est dans la tourmente. La justice de son pays a ordonné ce mercredi la publication immédiate d’un rapport potentiellement explosif pour lui. Ce rapport a été élaboré par une enquête de l’ex-médiatrice de la République, « madame anti-corruption », sur les liens entre le président et une riche famille d’hommes d’affaires, les Gupta, accusée d’ingérence dans les affaires de l’Etat. Ce matin des milliers de manifestants qui ont marché vers la présidence pour réclamer sa démission ont été dispersé par la police.
Suite à la décision de la justice sud-africaine ordonnant de publier le rapport, le bureau de la médiatrice de la République, auteur du rapport, « reçoit l’ordre de publier » le document « d’ici 17h00 (15H00 GMT) le 2 novembre, y compris en le mettant à disposition » sur son site internet, a déclaré à la mi-journée le juge Dunstan Mlambo de la Haute Cour de Pretoria.
Une décision accueillie sous les applaudissements dans la salle du tribunal de la capitale sud-africaine, et immédiatement saluée par l’opposition, sur fond d’appels de plus en plus pressants dans le pays à la démission du président Zuma.
Des milliers de partisans de l’opposition, qui manifestaient à proximité du tribunal, se sont alors dirigés vers le palais présidentiel, où la police anti-émeutes a réagi en tirant des balles en caoutchouc et utilisé des canons à eau pour tenter de disperser la foule.