Habib Bèye : « Le métier de consultant est l’antidépresseur du footballeur »

Habib Bèye : « Le métier de consultant est l’antidépresseur du footballeur »
Habib Bèye : « Le métier de consultant est l’antidépresseur du footballeur »
Habib Bèye : « Le métier de consultant est l’antidépresseur du footballeur »

Ses costards cintrés et sa coupe de cheveux impeccable font d’office d’Habib Bèye l’un des consultants les plus en vue dans le monde médiatique du ballon rond. Pourtant, c’est surtout avec sa vision du foot, ses idées et ses arguments que l’ancien défenseur s’est fait une place de choix dans la hiérarchie des consultants.

Depuis quelques mois, on parle de toi comme le meilleur consultant français, comment tu le prends ?

C’est extrêmement flatteur de voir que des gens apprécient mon travail, après il faut bien avoir conscience que c’est très subjectif et chacun voit en chaque consultant une certaine qualité. de toute façon, je n’ai pas pour but d’être le meilleur consultant de France, ce n’est pas ce qui m’anime au quotidien. Mon objectif est de continuer à m’améliorer, notamment en regardant énormément de matchs car il ne suffit pas d’avoir joué au foot pour savoir bien en parler. d’autant que ce sport évolue à une vitesse incroyable, très honnêtement, j’ai arrêté ma carrière il y a quatre ans et je me rends compte que sur beaucoup d’aspects comme la tactique ou la performance physique les choses ont déjà beaucoup changé. C’est pour ça qu’il s’agit d’un vrai métier et qu’il faut travailler au quotidien pour nourrir constamment son avis et son approche du football.

Et justement, comment est-ce que tu travailles au quotidien ?

Je regarde beaucoup de matchs, ce qui ne fait pas vraiment le bonheur de ma femme (rires). Je suis tous les grands championnats, la Ligue des Champions et j’ai également la chance de travailler pour Canal Plus Afrique qui possède les droits de la Premier League et de la Ligue des Champions ce qui me permet de voyager énormément pour commenter des matchs et donc forcément de continuer à apprendre en découvrant des tactiques que l’on ne voit pas en Ligue 1, par exemple. Aujourd’hui, je ne regarde plus les matchs de foot de la même façon, j’essaie d’avoir une vision globale et de regarder le contenu d’un match plus que le côté spectacle et le résultat.

Au fait, comment tu t’es retrouvé à faire ce métier ? 

Un pur hasard. Pendant une fête donnée à l’école où sont scolarisés mes enfants, dans mon petit village de Feucherolles, j’ai rencontré Ludovic duschesne qui est journaliste à Canal Plus et on s’est mis à discuter un peu de tout et de rien. Puis il m’a demandé ce que je faisais maintenant, ce à quoi j’ai répondu que je m’occupais de mes enfants, je voyais des amis, bref, je profitais de tout ce que je n’avais pas pu faire pendant quinze ans. Et il me dit que je devrais réfléchir au fait de devenir consultant, mais je n’étais pas très partant, je ne pensais pas que c’était fait pour moi. Mais il arrive tout de même à me convaincre et me dit qu’il va en toucher deux mots à karim Nedjari et Laurent Jaoui. Deux  jours plus tard, il me rappelle pour me dire qu’il m’a obtenu un rendezvous et qu’ils sont très intéressés par mon profil. J’y suis donc allé, sans vraiment d’ambition, mais les discussions se sont bien passées et j’ai démarré peu de temps après sur un match Lyon / Salzbourg.

Et ça a été une révélation immédiate ?

Pas vraiment (rires). Je t’avoue même qu’après ce match, j’ai appelé Laurent Jaoui pour lui dire que je ne pensais vraiment pas être fait pour ça. Mais Laurent m’a convaincu du contraire en me disant que j’avais un vrai potentiel même si, évidemment, j’avais encore une grosse charge de travail parce que je ne connaissais pas du tout le métier. Après, il m’a dit que si ça m’avait vraiment déplu, je pouvais bien sûr arrêter, mais lui souhaitait que je continue. derrière, j’en ai parlé avec ma famille et des amis qui m’avaient écouté et qui m’ont dit que ce n’était pas si mal. C’est comme ça que j’ai décidé de continuer. C’est un vrai pari que tentait Canal Plus. Canal m’a aidé à me former en me faisant découvrir tous les différents postes du métier, car ce n’est pas évident quand tu arrives dans un milieu que tu ne connais pas et pour lequel tu n’as fait ni formation ni école. Je me souviens que les six premiers mois, je n’ai fait que de la cabine, ce n’est pas le plus intéressant mais c’est ultra formateur car tu le fais avec plusieurs journalistes différents, tu as le temps de partager, de débriefer. C’est quelque chose qui m’a aidé car je ne me suis pas retrouvé sous pression tout de suite, dans le sens où ça aurait été délicat de commencer avec un Manchester-Chelsea par exemple. Petit à petit, je me suis également retrouvé intégré aux Spécialistes, une fois par mois, et puis à force d’enchaîner on finit par être plus sûr de soi, meilleur dans ce que l’on fait.

So Foot

 

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