Bathélémy Dias, Aïssata Tall Sall, Khalifa Sall, Bamba Fall, Idrissa Diallo et Cie font face à un dilemme, celui du “piège” des textes régis par le Parti socialiste (Ps). Même si d’aucuns pensent que le Ps est un exemple, parmi tant d’autres partis au Sénégal, le camp de Khalifa Sall ne rate pas une occasion de vouer aux gémonies la marche actuelle du parti.
Comme disait Napoléon, en régissant des textes de droit: “Je veux des phrases courtes et confuses de tel sorte que le dernier mot me revienne.” A qui reviendra le dernier mot au sein du parti socialiste où les textes divisent? Entre “rebelles” et “ escrocs” la bataille s’annonce rude.
Des questions demeurent. Les querelles au sein du parti socialiste cesseront-ils un jour? Mais aussi, les “rebelles” socialistes accepteront-ils de se plier aux “statuts” du parti ou quitteront-ils le parti afin de créer leur propre chemin? Car à quelques encablures des législatives, les querelles se corsent entre les deux camps, et aucun d’entre eux ne rate l’occasion de tirer à boulet rouge sur l’autre. La guerre des mots fait rage dans les deux camps, les menaces fusent de partout, les médias se “régalent”. Plaintes, pétitions, contestations, pressions, provocations, chantages constituent le nerf de la guerre au sein du parti socialiste. Même le « régime en place s’en méle »
Sur ce, le parti reste divisé sur les textes. Occasionnant une plainte de la part de Barthélémy Dias, “digne fils de son père”, pour faux et usage de faux, via son avocate, Me Aïssata Tall Sall, elle aussi contestataire de la gestion “opaque” du parti par Ousmane Tanor Dieng. La goutte d’eau qui vient faire déborder le vase, la décision du “bureau politique” du Ps de convoyer aux législatives sous la bannière Benno Bokk Yakaar. Une provocation, un scandale, selon Barthélémy Dias et Cie qui se heurtent à des dirigeants aussi entêtés, aussi déterminés qu’eux à rester dans la mouvance présidentielle, bref à “garder leurs postes”.
Se pose la question: Qu’en est-il des textes? Selon Papa Massar Ndoye, membre du Bureau politique et coordonnateur du Groupe de travail chargé d’évaluer les réformes du Parti socialiste, interrogé par l’Obs, “les contestataires, pour la plupart, étaient en rupture de ban. Ils étaient en conflit avec les instances du parti, parce que ne siégeant pas régulièrement.” A cet effet, des structures comme le Conseil consultatif des Sages peuvent engager des médiations pour ramener les “camarades” dans les rangs.
Si toutefois cela n’aboutit pas, il existe, selon M. Ndoye, un Conseil de discipline, un comité ad hoc composé de Sages et d’autres responsables du parti. A cet effet, le parti aurait prévu une gamme de sanctions, lesquelles sont prises à la suite d’une longue période de discussions et de médiations. “Cependant, après plusieurs actions, si on se rend compte que ces gens s’entêtent dans leurs positions, à ce moment, le parti aura la responsabilité de prendre les sanctions qui s’imposent“, confie-t-il.