Depuis la publication de notre enquête sur les arrêtés de l’été, la Niçoise Feiza Ben Mohamed est la cible de messages haineux postés sur les réseaux sociaux par des musulmans radicaux.
Depuis la parution de notre enquête « Burkini : histoire d’une manipulation », Feiza Ben Mohamed, porte-parole de la Fédération des musulmans du Sud, est visée par une campagne de dénigrement « d’une violence inouïe » de la part de musulmans radicaux.
Cette Niçoise de 31 ans a pourtant été la première à dénoncer l’arrêté anti-burkini pris par le maire de Cannes. Elle qui ne porte pas le voile défendait ainsi sa position dans nos colonnes :
« Je préfère mourir que de porter un burkini, mais je défends la liberté de le porter. »
Insupportable pour les intégristes. Quelques minutes après la publication de notre article, les messages haineux à son encontre ont commencé à pleuvoir sur les réseaux sociaux et n’ont pas cessé depuis : « hypocrite », « usurpatrice », « traître », « collabo ».
« Musulmane et non voilée »
« Les plus virulentes sont les femmes pour qui on ne peut pas être musulmane et non voilée », déplore Feiza Ben Mohamed, qui a répondu d’une manière très digne sur facebook le 7 octobre :
« Il est plutôt révélateur de voir que ceux qui m’ont remerciée d’avoir mené une bataille contre ces arrêtés liberticides, me refusent à moi la liberté de dire ce que je pense et de pratiquer ma foi comme je l’entends […]. Je ne laisserai rien passer à ceux qui voudraient me voir évoluer selon LEUR modèle. »