Accusé d’avoir tué Ndiaga Diouf, Barthélemy Dias dit n’avoir pas porté le coup fatal au défunt. Il en veut pour preuve les résultats de l’autopsie.
“L’autopsie a prouvé que la personne qui a atteint le défunt était assise ou couchée. La scène de crime a été totalement truquée”, a déclaré Barthélemy Dias devant la presse, ce jeudi 20 octobre, au cours d’une conférence de presse.
“Des jeunes désœuvrés sont retenus. Je n’accepterais pas qu’il y ait un procès sans commanditaire. Moi, je ne suis pas un criminel. Je me suis défendu et j’ai défendu mon institution », a déclaré le maire de Mermoz-Sacré Cœur, qui dit avoir ressenti une profonde tristesse, aujourd’hui.
“Aujourd’hui, j’ai été très près du père de Ndiaga Diouf, pour la première dans cette affaire. J’ai senti de la peine et de la douleur. J’ai des regrets comme vous tous. Parce qu’il y a eu mort d’homme », regrette M. Dias.
Pour lui, toute cette affaire à un soubassement politique. “Ce n’est que de la politique dans cette affaire. On cherche à nous éliminer. L’ancien procureur, Ousmane Diagne, sait que j’ai toujours refusé un non-lieu. J’ai tiré oui, mais j’ai pas dit que j’ai tué. Les gens ont des éléments. Il y en a qui ne veulent pas que ce procès se tienne. Le jour du procès, je sortirai des preuves irréfutables et ce sera la fin de cette affaire. Le Doyen des juges avait entendu deux gardes du corps du président Wade comme, entre autres Bro (Baye Moussé Ba : Ndlr) et un autre de ses collèges. Il les avait placés sous mandat de dépôt. Et deux heures après, ils ont été relâchés alors que l’enquête n’avait pas été bouclée », explique B. Dias, qui demande que le procès se tienne, mais aussi que les commanditaires soient attraits à la barre. “Macky Sall, lui-même, alors membre de l’opposition, était de ceux qui réclamaient la présence des commanditaires”, dit Barthélemy Dias.