S
Si le palais a les mains tendues vers le ciel, c’est sans doute, pour conjurer la clameur née de l’affaire Petro-Team. A juste raison ! Car voilà le type d’affaire apte à fragiliser un pouvoir, et même à l’emporter. Affaire politique a, en vérité, rarement eu dans notre pays l’incroyable prouesse de résister au temps et aux manœuvres. Chaque jour, Pétro-Tim prend une nouvelle forme. Plus acide, plus insidieuse et compromettante pour le pouvoir. Lundi dernier, l’opposition, visiblement convaincue d’avoir en mains l’initiative politique a décidé de muscler sa position. Non seulement une marche est en vue le 14 octobre prochain, mais une plainte contre Aliou Sall, Frank Timis et Wong est dans l’air. A moins que Macky Sall accepte d’aller à Canossa, c’est-à-dire annuler toutes les procédures des contrats coupables d’avoir, selon l’opposition, fait perdre au Sénégal 600 milliards de FCFA au profit de Timis Corporation. Depuis qu’il s’est déclaré, cet incendie refuse de s’éteindre. Le Premier ministre, Mohammad Boun Abdallah Dionne, dernier rempart du dispositif de défense a, par sa déclaration-réponse, essayé de mettre un frein au désastre…Mais cela n’a pas stoppé l’oppostion
Le secrétaire général de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd) estime nécessaire la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les contrats de pétrole, notamment l’affaire Petro-tim qui monopolise le débat politique au Sénégal. Une commission d’enquête parlementaire, selon Djibo Kâ, a le mérite d’être «indépendante ». Si on l’installe, tout ce bruit-là va cesser», dit-il sur les ondes de Rfm.
Mobel Sirah Ba pour xibaaru.com