C’est en marge d’une assemblée générale de la Chambre de commerce d’Industrie et d’Agriculture de Kaolack (CCIAK) samedi, que le député Me El Hadji Diouf a saisi l’occasion pour asséner ses vérités au Chef de l’État sur le projet de la chambre nationale unique au Sénégal qui défraie la chronique en ces termes : « Si ça passe, on t’efface ».
Après la sortie du député Moustapha Cissé Lô, qui s’est déroulé sur le patronat par rapport aux chambres de commerce d’industrie et d’agriculture, c’est autour de Me El Hadji Diouf d’attirer l’attention du Président de la République Macky Sall sur le danger de vouloir faire une seule institution consulaire.
Celui qui se proclame « député du peuple », de passage samedi à Kaolack, a demandé au chef de l’État de revenir sur ces “mesures rétrogrades, réactionnaires et dangereuses pour notre économie”.
«Monsieur le Président, qui vous a proposé ces mesures ? Avez-vous discuté avec les principaux acteurs de l’économie sénégalaise ? Avec les chambres de commerce d’Industrie et d’Agriculture, non rétorque Me El Hadji Diouf?
S’adressant toujours à Macky Sall devant un parterre de journalistes venu couvrir l’événement, il dira : «Il parait que des mesures sont envisagées. Je vous demande alors de les retirer immédiatement du circuit. Je vous demande de respecter les chambres de commerce, de les renforcer, les fortifier, leur donner des moyens et de les encadrer pour leur permettre de mener leur activité sans blocage ni sabotage, il faut les respecter».
Très en verve l’avocat de souligner : «Ces acteurs contribuent fortement à l’Émergence que vous voulez pour le Sénégal. On ne peut pas supprimer les chambres de commerce dans les régions à la place d’une seule et unique chambre qui n’a aucun sens».
Galvanisé par la forte présence des ambassadeurs et élus de la chambre de commerce de Kaolack venus des différentes communes de la région, Me El Hadji Diouf d’attirer l’attention du Chef de l’État sur ce qu’il a vu et entendu sur place : «Il n’est pas question de prendre des mesures réactionnaires qui font reculer notre pays et son économie. Vous ne pouvez pas isoler l’agriculture par rapport à l’industrie et au commerce. Il me parait maladroit et même dangereux d’écarter l’agriculture des chambres de commerce et d’industrie». Avant d’ajouter : «Si cette réforme passe, on t’efface ».
Me Diouf a aussi mis en exergue, l’importance des Chambres de commerce qui sont “de véritables acteurs de notre économie nationale. Président, on ne peut pas supprimer les Chambres de commerce dans les régions où l’industrie, le commerce et l’agriculture doivent vivre, se concerter pour faire avancer notre pays.