Ecroué pour des faits liés au terrorisme, Ibrahima Ndiaye sera auditionné au fond lundi prochain par le doyen des juges, Samba Sall qui l’avait inculpé, en fin juillet dernier, après son arrestation par la police mauritanienne. Pour rappel, l’audition a été programmée le 25 août dernier avant d’être renvoyée à cette date.
Un mois après son inculpation pour les délits d’association de malfaiteurs en collaboration avec des individus en vue d’une entreprise terroriste, de manipulation d’argent en vue d’un financement d’activités portant sur le terrorisme et usage de produits explosifs ou toxiques en vue de commettre des délits (par explosion ou empoisonnement) sur des personnes, Ibrahima Ndiaye sera auditionné, pour la première fois. Le face-à-face avec le doyen des juges d’instruction, Samba Sall, est prévu, mercredi 7 septembre. L’audition avait été programmée le 25 août dernier, avant d’être renvoyée à cette date. Ainsi, le présumé djihadiste aura l’occasion de s’expliquer de long en large sur les faits qui lui sont reprochés et qui lui valent son incarcération en prison depuis fin juillet dernier.
En effet, dans un contexte de lutte contre le terrorisme à travers le monde, de telles accusations – si elles sont fondées – peuvent être à l’origine d’une répression sévère contre le mis en cause après la durée de l’instruction. Avec les charges qui pèsent sur lui, ce jeune homme de 35 ans, originaire de Touba, aura fort à faire pour convaincre le doyen des juges de son innocence.
Dans cette affaire, le présumé terroriste Ibrahima Ndiaye a été arrêté en Mauritanie par la police locale, avant d’être extradé vers le Sénégal. Il a été livré à la Division des investigations criminelles (Dic), avant d’être présenté au doyen des juges le 29 juillet dernier. C’est dans le cadre de ses nombreux déplacements en Mauritanie pour récupérer de l’argent qu’il a été interpellé. Il ressort de certains éléments de l’enquête que l’argent proviendrait de groupes terroristes établis en Syrie.
Il a été également retrouvé par devers lui des produits de nature à commettre des explosions ou des empoisonnements. Ses voyages suspects résultent de connexions occultes avec des groupes djihadistes. Autant d’éléments qui justifient son inculpation par le doyen des juges.
Cependant, dans cette traque de présumés terroristes, un Ibrahima peut en cacher d’autres. En effet, pour apologie du terrorisme, l’imam Ibrahima Hann a été alpagué. Il est présenté comme un proche du célèbre imam de Kaolack, Alioune Badara Ndao, lui aussi emprisonné ; ainsi que ses co-inculpés entre autres Mamadou Sall, Coumba Niang et Marème Sow. L’imam Ibrahima Seye de Kolda est en prison après avoir été condamné à un an de prison. Au total, près de dix personnes croupissent en prison pour des délits liés au terrorisme.
source l’as