La libération de Aïda Ndiongue a semé une véritable confusion entre le ministère de la Justice et les magistrats. La polémique enfle et l’on apprend que le Procureur de la République ne serait pas l’auteur du communiqué attribué au Parquet.
Ce document parvenu à la presse était destiné au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice. D’où certains commentaires comme la phrase polémique, faisant état « d’une décision d’une relaxe qui semble illégale et même troublante ». Ce document est l’œuvre du procureur adjoint. Puisque, révèle la RFM, le Procureur de la République était en séminaire le jour du verdict.
La mention note du parquet au garde des sceaux a été remplacée par l’objet communiqué. Les responsables de la Communication de la présidence et du ministère de la justice avaient connaissance du document et en avaient copie. C’est pourquoi, il n’y a eu aucun sceau ou cachet sur le document envoyé aux médias et au bas duquel le terme Procureur a été rajouté. Et Serigne Bassirou Guèye refuse d’assumer la paternité de ce communiqué, signale-t-on, parce qu’il ne veut pas attaquer des collègues magistrats.
Celui qui devrait faire foi est très laconique. Il fait deux paragraphes. Le premier fait état de la décision rendue par le Tribunal de Grande instance de Dakar. Le second informe que le Procureur de la République a interjeté appel parce que convaincu par les éléments de preuve en sa possession. Et le président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) aurait même été mis au courant de tout cela. Trois membres du bureau aussi, dont certains sont du parquet. Ce qui, selon RFM, rend incompréhensible la sortie de Abdou Aziz Seck.