Finalement libéré, Yira Sarr campe sur sa position : « Farba Ngom cherche à m’intimider mais… C’est lui qui doit être arrêté et non moi ! »

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Il a été finalement libéré par la brigade de gendarmerie de Matam. Il, c’est Yira Sarr que nous avons joint au téléphone peu après sa libération.
« C’est le commandant de la gendarmerie un certain Dione qui m’a appelé au téléphone. Et, c’est pour me dire que Farba Ngom a porté plainte contre moi. J’ai rigolé parce que c’est moi qui dois me plaindre de lui pour avoir ordonné à ses nervis de me brutaliser lorsque je me suis présenté à la réunion du Conseil Municipal. Lorsque j’ai déféré à la convocation, ils (ndlr: les gendarmes) m’ont dit que Farba me reproche d’avoir détérioré une serrure. Ce qui est archi faux parce qu’ils m’ont brutalisé avant qu’un des nervis ne me blesse avec sa décharge électrique. Ils m’ont retenu durant toute la journée de ce samedi avant de me libérer pour me demander de repasser mardi prochain. La vérité est que Farba cherche à m’intimider. Il cherche à négocier mais jamais au plus grand jamais je ne vais accepter de faire partie de ses combines et autres deals de bas étage.
S’il ne s’agissait que de Farba j’allais quitter l’APR depuis longtemps. Je reste encore arrimé à mon leader le Président de la République, à ses idéaux, mais également au responsable du parti dans le Bosséa à l’image d’un Harouna Dia, Daouda Dia, Gelongal Barro (que je remercie du fond du cœur) etc… Mais, jamais au plus grand jamais, je me répète, jamais au plus grand jamais je ne m’alignerais derrière un Farba Ngom. Et, je répondrais partout où il voudra. Je suis prêt à en découdre avec lui au péril de ma vie. C’est tout ce que j’ai à dire  »

Pour rappel, nous écrivions hier que les démons de la violence ont assiégé ce vendredi matin la municipalité d’Agnam. Soit dit en passant, Agnam c’est le nom d’une série de villages sénégalais situés sur la route nationale 2, dans la région de Matam.

Une des mairies du terroir est dirigée par le député Farba Ngom. Lequel, a convoqué ce vendredi une réunion. Malheureusement, la rencontre présidée par l’édile en présence de conseillers municipaux s’est terminée en queue de poisson.

Joint par dakarposte.com, l’une des victimes, Conseiller municipal de son état, Adama Sarr dit Yira dira: « C’est vraiment décevant ce qui se passe ici. Le Président de la République, notre responsable politique devrait, pendant qu’il est encore temps freiner son Farba. Trop, c’est trop. Comment en tant que Conseiller municipal de la mairie, un Farba Ngom peut-il m’interdire l’accès à la municipalité ? Ce qui s’est passé est très simple. Informé de la réunion, je me suis présenté à la mairie, mais grande a été ma surprise lorsque des nervis à la solde de Farba m’ont brutalement vidé de la salle des délibérations. J’en ai d’ailleurs tiré des blessures au même titre que des jeunes du coin qui ont voulu s’opposer à mon expulsion. Ces gros bras à la solde de Farba Ngom détiennent des décharges électriques. Cette électrisation sur mon corps a provoqué des contractions musculaires, des brûlures et des fibrillations du coeur. J’ai failli y passer. Je pouvais passer de vie à trépas par arrêt respiratoire, par arrêt du cœur ou par brûlure. D’ailleurs, je vais déposer une plainte. Je ne vais pas laisser passer ça. Farba c’est un loup habillé en agneau.
Ce verbeux griot mène (pour dire le moins) une tragique activité de sape à la fois contre l’image du chef de l’Etat et contre ses authentiques amis. Le président en a-t-il conscience ? On peut objectivement le supposer, étant entendu que les vives protestations provoquées par ses nombreuses frasques immorales et antirépublicaines ont souvent fait l’objet d’un ample traitement à des stations de l’Etat directement connectées aux antennes du Palais. Ce que le commun des mortels ne comprend pas donc, c’est pourquoi le chef de l’Etat n’a pas encore pris son courage à deux mains pour remettre « son ami » sur les rails de la mesure, autant dire sur ceux de cette « sobriété » et de cette « vertu  » dont son régime a fait la matière première de sa Gouvernance. Pourtant ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. L’instant était particulièrement approprié par exemple pour remonter définitivement les bretelles à son griot attitré lorsque pendant le Ramadan, il a eu l’outrecuidance de partager, en son nom, quelques grains de riz à de hauts dignitaires religieux de Thilogne.
Ce que le chef de l’Etat ignore qui risque fort de lui être fatal c’est qu’en cherchant à trop ménager celui qu’il considère (sans doute à tort) comme un ami et conseiller sincère, en fermant toujours les yeux sur les lubies, les manigances, les louvoiements ubuesques et autant d’initiatives absolument démagogiques et toujours mal placées, il va inévitablement dans le sens de se mettre à dos des pans entiers de la société sénégalaise, dont la sympathie n’a pas de prix. Autrement dit, pour le président Macky Sall, c’est à vrai dire manquer d’intelligence politique. »

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