Le PDG du groupe Wal Fadjri vient de publier une autobiographie intitulée «L’étranger parmi les siens» aux éditions L’Harmattan. Invité de l’émissionSortie qui sera diffusée ce dimanche sur Walf TV, Sidi Lamine NIASS est longuement revenu sur l’ouvrage qui ne s’écarte pas de l’actualité. Ainsi, comme à son habitude, Sidi Lamine a craché ses vérités, mettant en exergue ce qui lui semble être le véritable handicap au développement du Sénégal. «Ceux qui sont issus de l’école coranique sont exclus. C’est pourquoi, le pays ne marche pas comme il se doit», observe-t-il. Enfonçant le clou, il trouve que «Tant que tu n’es pas dans des loges maçonniques, tu n’as pas ta part dans le partage du gâteau». Pour l’auteur de «L’étranger parmi les siens», cette situation est aussi valable pour les arabisants qui ont également fréquenté l’école française. Parce que, dit-il, «ces gens ont toujours été marginalisés à cause du colonisateur qui voulait faire table rase sur tout ce qu’il y avait comme valeurs». L’auteur donne, à cet effet, l’exemple d’Ahmet Hyane THIAM qui, malgré son diplôme en sciences politiques, est vu comme un prêcheur. Aussi, le PDG du groupe Wal Fadjri a déploré ce qu’il qualifie de discrimination positive à l’endroit des chrétiens qui, pourtant, constituent une minorité. «Il existe dans ce pays une discrimination positive qui fait que les chrétiens ont plus que la majorité musulmane», lâche-t-il. Parlant de la démocratie tant chantée au Sénégal et dans le monde, Sidi Lamine NIASS déclare : «La démocratie, ce n’est rien. Elle est issue de la Grèce. Elle est fille de l’occident et elle doit être dépassée». Interpellé sur son dernier ouvrage et sur ces éminences grises qui ont contribué à sa publication, Sidi Lamine estime qu’elles l’ont fait parce qu’étant en phase avec ses écrits. «Tous les trois ont lu et approuvé le livre. Amadou Mahtar MBOW s’est toujours battu pour la cause des talibés, même quand il était à l’UNESCO. C’est quelqu’un qui connait bien ce domaine. Assane SECK lui, a été ministre des Affaires étrangères et un professeur d’histoire avertit. Quant à Souleymane Bachir DIAGNE, il a apporté une touche philosophique», a-t-il précisé.