Les pratiques mystiques ne cessent de gagner du terrain en Afrique surtout au Sénégal. La preuve, relève actunet, il est pratiqué sous nos cieux. Ce qui est appelé “dédeulé“ dans le but de séparer des personnes unies par des liens d’ordre familial, amoureux ou professionnel. Cependant, si certaines personnes croient à cette pratique, d’autres dénoncent son usage qui détruit des milliers de vies.
Cette pratique mystique, consiste à détruire, à séparer des unions sacrées dans presque tous les domaines de la vie. C’est-à-dire du social à la politique en passant par l’aspect familial et surtout les liens amoureux. Le “dédeulé“ est fait par un marabout. Généralement, ce sont ceux qui habitent dans le sud du pays qui détiennent le plus les connaissances pour rendre concret une telle pratique. Ainsi, certaines personnes souffrent beaucoup de ce mal qui les empêche de vivre librement sans parler des nombreux soucis.
Cependant, force est de constater que certaines personnes ne croient pas à l’existence de cette pratique. Pour elles, la logique voudrait que tout croyant, musulmans ou encore chrétiens, puisse croire au destin et savoir que tout dépend de la volonté divine. Surtout que nul ne peut échapper à son destin. Trouvé par actunet à côté de la mairie de Grand-Dakar, Mohamed Ndiaye, affirme : «Je ne crois pas au “dédeulé“.» Non sans ajouter : «Pour moi, tout ce qui m’arrive dans la vie est mon destin. L’existence de cette pratique est fausse.»
Ce qui n’est pas le cas du nommé Omar Sow qui a été victime de ‘’dédeulé’’. «J’ai était victime de cette pratique ignoble qui a changé ma vie», clame-t-il à actunet. Poursuivant, il défend : «J’ai aimé une fille du non de Fatima. Mais, avec les problèmes de caste, ma maman m’a dit qu’il me fallait arrêter de la fréquenter. Et, comme nous étions inséparables, elle a fait recours au pratique mystique qui est le “dédeulé“. Du coup, je ne voulais plus voir la fille ou la croiser dans mon chemin et j’ai fini par épouser une autre fille sans l’aimer. A vrai dire, je souffre jusqu’à présent d’avoir perdu l’amour de ma vie.»
Toujours, à propos des conséquences du “dédeulé“ Pape Omar, raconte à actunet : «J’étais un homme compétent dans mon domaine qu’est la gestion des entreprises et aussi l’ami de mon directeur. Mais, il y’avait une telle jalousie de la part des autres fonctionnaires. Un jour, on a voulu me nommer adjoint du directeur. D’un coup, tout a changé. Le directeur qui se trouvait être mon ami, ne voulait plus me voir même pas me voir en dessin.» Une occasion pour indiquer que «j’étais perturbé dans mon travail je ne pouvais plus me concentrer. Conséquence, le poste a été donné à un autre. L’argument fourni était qu’il était plus ancien dans l’entreprise ! Ce n’est qu’après que j’ai su que l’usage du ‘’dédeulé’’ venait de ruiner ma carrière professionnelle.
Face à de tels cas, il faut signaler que nos sociétés sont gangrénées par des pratiques peu reluisantes. Et, entre les marabouts et les clients, la demande est forte. A défaut de pratiquer le ‘’dédeulé’’, certains n’hésitent pas à demander à ces charlatans des temps modernes, qu’à défaut d’une élimination physique mystique, rendre fou serait une bonne option. Mais, en réalité, qui ou qui sont les grands perdants ?
Awa Gueye (actunet.sn)