Les moqueries et les insultes racistes ont décidément pris possession du paysage audiovisuel français, chacun s’octroyant la liberté de se lâcher sans retenue puisque l’impunité est de mise. Les vieilles haine et rancune ont refait surface sans que cela ne gêne qui que ce soit.
Les attentats ont permis de mettre à jour ce racisme latent qui coule dans les veines de pas mal de citoyens français,libérant d’un seul coup toutes les pulsions malsaines jusque là bien cachées.
Même les Jeux Olympiques qui ont lieu actuellement à Rio au Brésil ne sont pas épargnés par cette obsession haineuse de l’étranger propre aux français. Nous avons donc eu droit, dès l’ouverture des JO,aux petites remarques et moqueries racistes de la part des présentateurs, une attitude qui n’a pas échappé à l’œil expert des internautes.
Sous prétexte “d’humour”, les animateurs ne se sont pas gênés pour faire rire aux dépends des participants de différentes nationalités. Le Conseil représentatif des Associations noires (Cran) n’a pas manqué de relever les commentaires xénophobes de Daniel Bilalian et Alexandre Boyon, les deux commentateurs de la cérémonie d’ouverture diffusée sur France Télévisions.
Outré par ce comportement indigne d’une chaîne nationale, le Cran a saisi le CSA et a posté samedi dernier sur sa page Facebook un communiqué reprenant un à un les propos à connotations racistes des deux journalistes.
« C’est un mélange d’ignorance, d’ethnocentrisme et de colonialisme tout à fait inacceptable », s’est indigné Louis-Georges Tin, président du Cran. Car pour les commentateurs de France Télévisions, « un petit peu avant que le Brésil soit découvert par les Portugais, il y a un Espagnol, Christophe Colomb, qui a découvert l’Amérique ».
Taclant l’ignorance des présentateurs, le conseil a souligné que ces endroits étaient déjà peuplés « depuis des millénaires par quantité de peuples très nombreux ». Précisant que Christophe Colomb était génois et non espagnol.
L’ignominie monte d’un cran, lorsque les journalistes se lâchent complètement en déclarant : « Ces images symbolisent le trafic d’esclaves qui a été nécessaire ici, considéré comme nécessaire pour le développement industriel et surtout agricole de l’époque. Et c’est un esclavage qui a duré très, très longtemps, pratiquement jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Très longtemps, le Brésil a utilisé les services de ses esclaves africains. »
Hormis les erreurs historiques, notez au passage les mots « nécessaire » et « services » associés à l’esclavage ! Le Japon a aussi droit à son heure de gloire “raciste” » lorsque l’équipe féminine japonaise est comparée à un « petit manga ». « Il y a tous les petits personnages qui sont contents. On se croirait dans les dessins animés, des petits Pikachu de partout ».
Un racisme décomplexé national destiné à faire rire la galerie et nous ne sommes qu’au début !