Début de dialogue entre Dakar et Riyad sur le cas Mbayang Diop

Dakar-et-Riyad

Le ministre des Affaires étrangères saoudien Adel al-Jubeir était à Dakar jeudi 4 août. Il s’est entretenu avec le président sénégalais Macky Sall, dans un contexte où la société civile sénégalaise appelle à la clémence pour Mbayang Diop, cette jeune Sénégalaise accusée d’avoir tué sa patronne le 16 juin dernier et incarcérée dans l’est du royaume. Les associations et sa famille craignent pour la vie de la jeune fille. L’Etat sénégalais a promis de faire son possible pour éviter la peine capitale à la ressortissante.

Par la voix du porte-parole du gouvernement, l’Etat avait promis mercredi soir de ne pas déroger à ses « principes de protection de ses ressortissants » en plaidant la cause de la jeune Sénégalaise arrivée en Arabie saoudite pour y travailler comme domestique.

Une tentative de dialogue sur la question a donc débuté cette fin de semaine: au Sénégal, avec le président Macky Sall qui a rencontré le ministre des Affaires étrangères saoudien à Dakar jeudi après-midi. Les deux hommes n’ont cependant fait aucune déclaration concernant la jeune femme.

Et en Arabie saoudite, où une délégation sénégalaise a pu s’entretenir avec Mbayang Diop dans la prison pour femmes de Dammam. Selon le ministère des Affaires étrangères sénégalais, une délégation consulaire se rendra régulièrement dans cette prison « et sera en contact avec les autorités saoudiennes pour le suivi du dossier. »

L’affaire continue de mobiliser la société civile sénégalaise, qui demande une grâce pour Mbayang Diop. La Sénégalaise, accusée de meurtre, risque effectivement la décapitation dans un pays comme l’Arabie saoudite où l’on applique la charia mais le dossier n’en est qu’à l’information. Difficile donc d’envisager une grâce alors que la jeune femme n’a pas été jugée.

En avril 2015, le Sénégal avait annoncé l’envoi de 2000 soldats dans la cadre de la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite contre la rébellion chiite au Yémen. Certains prédisent que les bonnes relations entre les deux pays pourraient jouer en faveur de la jeune femme. Plus sceptiques, d’autres analystes estiment une grâce de l’Arabie saoudite peu probable dans une affaire de meurtre.

rfi

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