«D’abord, on est heurté consciencieusement pour des policiers que nous sommes, retraités qui ont rendu d’énormes services à l’Etat du Sénégal, à la population. Nous étions venus à Kaolack et avons averti d’avance l’autorité que nous tenions une conférence de presse qu’on devait tenir au camp de garde précisément à l’école du camp de garde. Nous étions dans un lieu privé, au domicile d’un de nos membres. C’est là-bas qu’on a été interpellés manu militari, brutalisés devant tout le monde. On a même été victimes d’injures, on a été humiliés. Moi qui vous parle, j’ai fait trente-cinq (5) ans de police, je suis médaillé d’honneur de la police, on me met dans la grille à côté des délinquants, des bandits de grand chemin. On prend d‘autres Brigadiers chefs (Djabel Diop, Mour SY, Joseph Ndiaye,…), c’est extrêmement grave mais c’est pour nous humilier. Le président doit prendre ses responsabilités parce que ces gens roulent contre lui, pour l’opposition et en ce moment, il doit prendre toutes les dispositions qu’il faut», a dit Cheikhna Keïta après sa libération.