L’interdiction de la mendicité sur la voie publique ne concerne pas seulement les jeunes talibés et autres étrangers. Les adultes ne sont pas épargnés. Et les premières victimes de cette mesure ou engagements du chef de l’Etat, Macky Sall, sont sept handicapés moteurs qui dorment en prison en attendant de connaitre leur sort.
L’image renvoie à l’avenue ponty, à hauteur de l’immeuble kébé, aux heures de pointe. Les personnes à mobilités réduite se déplaçant à l’aide d’une chaise roulante y pullulaient. Seulement, elles n’avaient pas la main tendue. Elles étaient plusieurs à se masser devant le portail du Tribunal de grande instance qui donne sur la cave. Non pour mendier, mais pour soutenir sept des leurs déférés plus tot dans la journée. L’interdiction de la mendicité dans les rues fait ainsi ses premières victimes.
Face au procureur de la République, hier soir, ils n’ont pas échappé à la rigueur de la loi pénale. Alors que nombreux sont ceux qui pensaient que leur dossier allait être classé sans suite, les sept mendiants ont tous été placés sous mandat de dépôt, ne bénéficiant d’aucun traitement de faveur dû à leur état. Ainsi inculpés de mendicité sur la voie publique, les mis en cause feront face au juge du Tribunal des flagrants délits, demain mercredi 27 juillet 2016.
l’obs