la commune de Mbaké est, depuis hier, entrée dans l’histoire de la justice sénégalaise, en étant le premier chef lieu de département à abriter une audience de chambre criminelle de Diourbel. Sa première affaire, porte sur le meurtre d’une femme par sa coépouse.
Un crime qui remonte au 6 juillet 2014, au quartier Ndiaréme de Touba. En ce jour de ramadan, la dame Khady Wilane, 28 ans, en était venue au mains avec sa coépouse, Fatou Diané. Au cours de la bagarre, Khady avait asséné deux coups de pilon sur la tête de son adversaire qui, victime d’un traumatisme crânien, avait plongé dans un profond coma. Évacuée à l’hôpital de Touba, Fatou Diané, en grossesse avancée, succombe à ses blessures, deux jours après (le 08 juillet 2014). Le nouveau-né qu’elle portait sera sauvé in extremis, après césarienne. Désemparé, leur mari, Moussa Diaw, avait alerté le voisinage, avant de conduire, le lendemain, son épouse Khady Wilane au commissariat. Auditionnée, elle a expliqué son crime comme un acte incontrôlé, avant de solliciter des circonstances atténuantes. Au terme de sa détention légale, elle était placée sous mandat de dépôt, depuis le 10 juillet 2014, à la prison de Diourbel, d’ou elle a été extraite, hier, pour son procès.
Dés l’entame du procès, l’avocat de la défense, est monté au créneau, soulevant des exceptions de nullité. Évoquant les dispositions des articles « 101 » et « 105 » du code de procédure pénale, Me M. Ndiaye a dénoncé un vice de procédure dans l’inculpation de sa cliente, affirmant qu’elle n’a pas bénéficié de l’assistance d’un avocat, lors de son audition de première comparution. Statuant sur ces observations, la chambre a accédée à la requête de la défense, ordonnant la levée de dépôt contre l’accusée Khady Wilane.
l’obs
