Trois attentats-suicides ont frappé l’Arabie Saoudite, lundi 4 juillet, à l’avant-dernier jour du ramadan et à l’approche de la fête de l’Aïd, qui marque la fin du mois de jeûne pour les musulmans. Aucune des attaques de lundi n’a été revendiquée.
Des flammes près du tombeau de Mahomet
Un kamikaze est mort en actionnant ses explosifs près du poste de sécurité de la mosquée du prophète à Médine, deuxième ville sainte de l’islam, a déclaré un porte-parole des services de sécurité à l’agence de presse officielle SPA. L’explosion a coûté la vie à quatre gardes et cinq autres ont été blessés, a-t-il dit. Des photos circulant sur les réseaux sociaux montrent de la fumée noire et des flammes près de la mosquée qui abrite le tombeau du prophète Mahomet.
Deux explosions ont également secoué la ville de Qatif, dans l’est du pays, où vivent de nombreux membres de la minorité chiite du royaume, rapportent des témoins, qui disent avoir vu des restes humains provenant sans doute d’un kamikaze.
Un habitant de Qatif joint au téléphone a déclaré que l’explosion n’avait apparemment pas fait de victime en dehors de l’assaillant. La défense civile nettoyait le site de l’attentat où les policiers relevaient des indices, a-t-il ajouté.
Après plusieurs attaques commises l’an dernier contre des mosquées des quartiers chiites de Qatif, des groupes de volontaires se sont créés pour assurer la sécurité des lieux de culte.
Attaque à Jeddah
Ces attentats survenus en début de soirée ont été précédés d’une autre attaque, commise dans la nuit de dimanche à lundi devant le consulat américain à jeddah, la deuxième ville d’Arabie saoudite.
L’assaillant a garé sa voiture devant un hôpital situé en face du consulat vers 02h15 et a fait exploser sa bombe lorsque deux agents se sont approchés de lui, blessant légèrement ces derniers, a déclaré la télévision d’État en citant des sources proches des services de sécurité.
En 2004, cinq islamistes armés avaient réussi à pénétrer à l’intérieur du consulat et tué quatre gardes saoudiens et cinq employés. Trois d’entre eux avaient été tués par la police et deux autres arrêtés.
Depuis la mi-2014, l’organisation radicale sunnite État islamique s’est attribué la responsabilité d’une série d’attaques meurtrières en Arabie saoudite, visant particulièrement la minorité chiite ou les forces de sécurité.
Avec Reuters