Au moins 119 personnes ont été tuées et 140 autres blessées, dimanche 3 juillet, dans un attentat suicide survenu avant l’aube à Bagdad, et revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier perpétré dans la capitale irakienne cette année. L’attaque a frappé une rue commerçante bondée du quartier à majorité chiite de Karrada, où de nombreux habitants vont faire leurs courses avant la fête marquant la fin du ramadan, le mois sacré pour les musulmans. Après la déflagration, plusieurs bâtiments du quartier, ainsi que des échoppes, ont été ravagés par les flammes.
Le premier ministre irakien Haider Al-Abadi s’est rendu sur place et a promis de« punir » les responsables de l’attaque.
A l’étranger, Hollande a dénoncé « l’œuvre de criminels abjects ». « Le président de la République redit sa détermination absolue à les combattre partout et adresse ses condoléances aux autorités et au peuple irakien », selon un communiqué de l’Elysée.
Une deuxième explosion s’est produite quasiment au même moment dans le quartier chiite d’Al Chaab, dans le nord de la capitale irakienne. Une mine a explosé, faisant un mort et quatre blessés, mais son origine est sujet à controverse.
L’EI perd du terrain
Cet attentat vient s’ajouter aux fréquentes attaques qui ont visé la capitale irakienne depuis le début de l’année, revendiquées dans leur quasi-totalité par l’EI. Leur dernière attaque majeure à Bagdad remonte au 17 mai : un double attentat contre deux quartiers avaient fait près de 50 morts.
L’organisation s’est emparée en 2014 de larges pans du territoire, mais depuis, elle a perdu du terrain au profit des forces gouvernementales.
Ces attaques surviennent une semaine après la perte de son fief de Fallouja, à 50 km à l’ouest de Bagdad, tombé le 26 juin aux mains des troupes progouvernementales soutenues par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, après une offensive de plusieurs semaines. La seule grande ville D Irak que le groupe djihadiste contrôle encore est celle de Mossoul, deuxième ville du pays située dans le Nord. Plusieurs offensives ont été lancées ou sont en préparation pour tenter de la reprendre