Karim Wade gracié et à qui on prête l’intention de briguer la présidence de la République peut-il être candidat à la Présidentielle de 2019? Le professionnel du Droit, Macoumba Koumé, répond par la négative. Parce que, soutient-il, une personne condamnée à plus de cinq ans de prison est déchue de ses droits civils et politiques.
«Il appartient exclusivement au Conseil constitutionnel de se prononcer sur l’éligibilité des candidats. Mais la Constitution prévoit essentiellement les principes et le Code électoral d’en déterminer les modalités. Il y a deux exclusions, c’est le cas par exemple d’une personne poursuivie de condamné pour crime. Cette personne ne peut pas figurer sur les listes électorales. Tout est fonction du quantum de la peine prononcée par rapport à une certaine catégorie d’infractions. Il y a les cas de vol, d’escroquerie, détournements de deniers publics, trafic d’influence etc. Tous ces cas sont prévus par le Code électoral”, éclaire sur la Rfm le magistrat et ancien directeur de la formation et de la communication au ministère de l’Intérieur.
A l’en croire, “il suffit que la peine prononcée soit une peine ferme d’un mois ou une peine assortie de sursis d’au moins 6 mois pour que cette personne ne soit pas figurée sur les listes électorales». M. Koumé cite aussi le cas des personnes qui commettent des délits passibles d’une peine supérieure à 5 ans. Ces personnes-là ne peuvent pas figurer sur les listes électorales. Par rapport à cette donne, on n’a même pas besoin qu’une juridiction se prononce pour considérer qu’il y a une déchéance des droits civils et politiques”.
S’y ajoute que, selon la Constitution, tout candidat à la présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise. Or Wade-fils a les nationalités française et britannique…?