Au cœur des débats, la libération de Karim Wade ne cesse de susciter la polémique. Selon Alioune Tine, ce geste du président de le gracier donne l’impression d’une improvisation sur la lutte contre l’impunité. “Il est évident que la personnalité de Karim, fils de son père et tout puissant ministre dans un passé récent, ne peut laisser indiffèrent, comme du reste, les graves accusations pour lesquelles il a été jugé et condamné aussi. Mais par-dessus tout, la juridiction qui a jugé Karim qui, aux yeux des organisations des droits humains, ne répond pas aux normes internationales d’un procès équitable“, a confié le Directeur du bureau régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Cependant, Alioune Tine pense que ce remue-ménage a donné l’impression d’une improvisation portant sur la question stratégique de la lutte contre l’impunité des crimes économiques appelés “traque des biens mal acquis”. Et pourtant c’est la société civile qui s’était levée en premier pour dénoncer cette arrestation de Karim Wade qu’elle jugeait illégale. Et parlant de cette traque, Alione Tine de dénoncer un énorme gâchis, de quelque chose “d”inachevée” et qui se termine en “queue de poisson”. Car selon lui, cet emprisonnement de Karim qui n’en avait pas fini de cristalliser toutes les attentions des mois durant, mérite d’être étudiée.