Deux des six suspects du viol de Zahara Mahamat Yosko, dite Zouhoura, se sont échappés de la maison d’arrêt de N’Djamena lundi, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Son témoignage en mars dernier avait provoqué une vive polémique sur l’impunité dont bénéficient les auteurs de crimes sexuels au Tchad.
Les deux hommes, des fils de hauts gradés de l’armée, sont parvenus à s’échapper lundi 13 juin au soir, malgré les tirs nourris des gendarmes. Si les deux fugitifs n’ont pas encore été retrouvés, une enquête est en cours et des sanctions sont d’ores et déjà tombées. « Le régisseur de la maison d’arrêt a été démis de ses fonctions mardi », affirme une source judiciaire proche du dossier.
« Quatre gendarmes qui assuraient la protection de la prison ont été interpellés et placés en garde à vue afin de déterminer le déroulé des faits », poursuit cette même source, affirmant qu’« il est trop tôt pour parler de complicité » ayant pu bénéficier aux deux prévenus, fils de dignitaires de l’armée.