Lors du lancement de la vente des cartes de son mouvement « Libéral ci kanam », Ousmane Ngom a déclaré que si on l’avait suivi personne ne serait actuellement en prison dans le cadre de la traque des biens mal acquis. Cette sortie n’a pas eu l’heur de plaire au président du groupe parlementaire Benno bokk Yaakar, Moustapha Diakhaté selon qui « Ousmane Ngom immole la vérité » au sujet de la condamnation de Karim Wade : « Dire, comme vient de le faire Ousmane Ngom, le si tardif souteneur du président Macky Sall, que l’emprisonnement de Karim Wade est une affaire politique, c’est à la fois une contrevérité et une insulte à la Coalition Macky 2012 et à son candidat à la dernière présidentielle ». Il estime aussi qu’ »affirmer sans sourciller, que la traque des biens mal acquis est une affaire de faucon est aussi une honteuse profanation de la vérité et une inacceptable falsification de la lutte du peuple Sénégalais pour la probité publique ».
Moustapha Diakhaté persiste que « la traque des biens mal acquis et la lutte contre l’impunité représentent une exigence populaire et la mise en œuvre d’une promesse électorale du candidat Macky Sall ». Il rappelle d’ailleurs que dans le programme yoonu yokkute, Macky Sall s’était engagé à prendre des mesures fortes pour s’attaquer, une fois élu, à la corruption et aux détournements de deniers publics ». Et quand Ousmane Ngom rappelle les propos qu’il avait tenus aux premières heures de la traque, Moustapha Diakhaté lui, préfère les remettre plus loin dans le passé, au temps où il était encore ministre de l’Intérieur et qu’il ne s’agissait encore point de seconde alternance. Ousmane Ngom a raison lorsqu’il proclame que, ‘si on m’avait suivi personne n’aurait été en prison’ pour la traque des biens mal acquis. C’est vrai, si ‘les faucons’ dont son ‘nouvel ami Macky Sall l’avaient suivi, il n’y aurait pas le 23 juin 2011, ce jour historique ». Un jour pendant lequel, rappelle-t-il: « Le peuple Sénégalais en bravant la violence d’Ousmane Ngom le ministre de l’Intérieur le plus répressif du Sénégal indépendant, a mis en échec le projet de la première dévolution familiale de la présidence de la République au Sénégal ». Il n’y aurait « pas les 12 martyrs du combat pour empêcher un troisième mandat de son ancien candidat Wade » pas la deuxième alternance au Sénégal ». Pour le président de Bby, « Me Ngom, le néo mackyste de circonstance a la particularité d’avoir raté les deux plus grands rendez-vous de l’histoire politique du Sénégal : la première et la deuxième alternance ». Enfonçant la dague, Moustapha Diakhaté lance : « Il est libre de vouloir soutenir, même très tardivement, le Président de la République, mais il ne doit pas insulter les dignes compagnons de lutte de celui-ci ». Il prévient même Macky et « faucons » : « en proclamant que l’incarcération de Karim Wade est une affaire politique Ousmane Ngom porte le combat de ceux qui accusaient son ‘nouvel ami’ de règlement de comptes politiques contre Wade et sa famille ».
Le responsable apériste ne manque pas de soutenir qu’ »au-delà de l’écœurement suscité par les attaques d’Ousmane Ngom, il est salutaire de lui rappeler qu’au fronton de la deuxième alternance, sont aussi gravées ces toujours actuelles professions de foi du candidat Sall ». Selon lui, « tous les efforts entrepris pour promouvoir la justice sociale, assurer les bases du développement et générer une productivité développante seraient vains sans une lutte résolue contre la corruption. La corruption sape les fondements de la République, freine les transactions, décourage l’investissement et crée un état d’insécurité judiciaire incompatible avec un climat propice à la création des richesses ». Raison pour laquelle il alerte son chef : « le reniement que propose Mr Ousmane Ngom sera la destruction de toute la gouvernance vertueuse de Macky Sall. La traque des biens mal acquis n’est pas une affaire de faucon ou de colombe mais de fidélité à un engagement ».
xibaaru