Entretien exclusif avec Alioune Badara Kassé, Directeur Général de l’école des Arts Visuels TAGGAT et Directeur artistique de la Galerie « Les Ateliers du Sahel ».
Bonjour Mr KASSE pouvez-vous vous présenter.
ABK:Je suis Alioune Badara Kassé, designer de communication publicitaire diplômé de l’Académie des Arts et du Design de Montréal – Canada, Directeur Général de l’Ecole des Arts Visuels TAGGAT et Directeur artistique de la Galerie « Les Ateliers du Sahel ».
Comment présentez-vous l’Ecole des Arts Visuels TAGGAT ?
ABK: L’Ecole des Arts Visuels TAGGAT est la première école d’arts visuels privée du Sénégal.
Centre d’études, de recherche, de conseil et d’encadrement, TAGGAT est un espace de rencontres, d’échanges et d’animations culturelles qui contribue à la promotion des Arts visuels en offrant des opportunités aux jeunes, adultes et professionnels d’exercer les métiers des arts visuels en tétant polyvalent .
TAGGAT forme en deux ans des artistes et des techniciens dans différentes disciplines : Infographie, Photographie, Audiovisuel, Peinture . . . Elle est ouverte à toutes les personnes désireuses de pratiquer les Arts Visuels et pour répondre aux besoins des auditeurs, TAGGAT propose des modules de formation continue axés sur le renforcement des capacités et le développement personnel. Ces modules sont prévus pour une durée de deux ans et s’adressent aux étudiants et professionnels.
Les étudiants de cette école bénéficient d’un cycle d’études de deux ans, qui correspond à deux niveaux successifs. Le contenu des programmes de la première année sera partagé entre un enseignement académiques et des travaux pratiques. La deuxième année est une année de spécialisation avec un projet créatif de fin d’études. Mais il faut savoir que nous maintenons le tronc commun pour les deux années afin que l’étudiant puisse à l’avenir, jouir d’une polyvalence artistique pour une meilleure insertion dans le milieu professionnel.
En dehors de la formation classique, il existe des modules spéciaux dans toutes les filières en cours du jour/soir.
Les cours sont assurés par des professeurs avérés qui exerce en même temps dans les plus grandes boites de la place, cela permet aux étudiants d’avoir une vision et une proximité avec le monde professionnel.
Quels sont vos objectifs ?
ABK: Nous avons trois objectifs généraux :
Permettre aux étudiants d’acquérir les compétences et savoir-faire garantissant l’insertion professionnelle
Favoriser leurs perspectives d’évolution, qu’il s’agisse d’adaptation à un contexte professionnel en perpétuelle mutation ou de poursuite d’études supérieures professionnelles et spécialisées pour les bacheliers.
Répondre aux besoins de l’économie nationale en cadres moyens
Recevez-vous des étudiants étrangers ?
ABK:Mais oui nous recevons beaucoup d’étudiants qui nous viennent de la sous région, pour en citer que quelques pays : Mauritanie, Gabon, Côte d’Ivoire, Cameroun, île Comores, Tchad etc.
Comment Voyez-vous la politique pour les écoles d’art du Sénégal ?
ABK: Vous savez, moi je dirai qu’il n’y a point de politique culturelle destinée aux écoles d’arts visuels qui ne sont en réalité que deux c’est à dire l’Ecole des Beaux Arts de Dakar et l’Ecole des Arts Visuels TAGGAT qui est la première école d’arts visuels privée du Sénégal. Il faut noter qu’avec l’émergence des médias et de la télévision au Sénégal, il faudrait développer une bonne politiquedestinée aux écoles d’arts visuels afin que les jeunes puissent avoir plus facilement accès aux formations et cela permettrait également de diminuer le taux de chômage des jeunes. A TAGGAT par exemple, chaque année nous donnons 05 bourses de formations pour permettre aux jeunes, demain de subvenir à leur besoin. Initié par Kalidou KASSE, l’Ecole des Arts visuels TAGGAT a eu à former 150 jeunes talibés qui aujourd’hui ne tendent plus la main pour vivre.
Avez-vous des partenaires financiers, des actionnaires ou est-ce l’Etat qui vous accompagne ?
ABK: Non , nous n’avons pas de partenaires financiers , l’établissement est le fruit d’un investissement privé et par la grâce de Dieu nous arrivons à s’en sortir , mais nous n’excluons pas un éventuel partenariat avec certaines structures financières .
Et quel est votre mot de la fin?
ABK:J’aimerai vous dire merci, et je vais saisir l’occasion de saluer l’initiative du dialogue national, car cela va permettre de stabiliser le pays sur le plan social. Et j’aimerai que les autorités mettent l’accent sur la culture, car comme disait Senghor ; la culture est au début et à la fin de tout développement .