Scandale autour d’un marché de 467 millions de Fcfa au Rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad)! En effet, la procédure de passation du marché pour la réalisation du bâtiment abritant un Centre de mesures à l’Ucad est entachée d’irrégularités. Selon des sources du journal Libération, ces micmacs ont plombé ce projet d’autant que le nouveau recteur qui a voulu faire redémarrer les travaux, à l’arrêt depuis des lustres, s’est heurté à l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp).
“Le nouveau recteur a hérité d’une procédure scandaleuse sur tous les plans. Comme l’expose le rectorat de l’Ucad dans la lettre transmise à l’Armp aux fins d’arbitrage, l’entreprise ESCI avait été choisie en 2005 pour la réalisation d’un bâtiment devant abriter un Centre de mesures à l’Ucad pour un coût global de 467 millions de Fcfa et une durée des travaux fixée à 10 mois”, a expliqué le journal dans sa livraison du jour.
Le Rectorat de l’Ucad indique que pour diverses raisons, notamment, l’ordre donné par le Recteur d’alors de suspendre les travaux effectués à près de 50%, le délai initial a été largement dépassé. C’est ainsi qu’étant informé de la situation et au regard du déficit d’infrastructure noté à l’Ucad, l’actuel recteur et les responsables de l’entreprise ont convenu de reprendre les travaux sur la base du contrat initial de 2005. “Cependant le projet d’accord de conciliation élaboré et soumis auparavant à l’Armp a été jugé non recevable puisqu’il est apparu que le contrat de base n’avait pas été approuvé par les autorités compétentes en son temps. C’est pourquoi il a saisi l’Armp pour solliciter l’autorisation de conclure le marché relatif au redémarrage des travaux, par entente-directe avec l’entreprise Esci pour un délai de 2 mois au maximum et, en même temps, examiner la possibilité d’indemniser le titulaire pour les prestations déjà exécutées et non encore payées”, informe Libération.
L’Armp a, toutefois, demandé au Rectorat de se rapprocher de la Direction centrale des marchés publics (Dcmp) pour espérer obtenir l’autorisation de conclure une procédure d’entente-directe afin de redémarrer les travaux.