Plusieurs sites Internet du gouvernement chinois ont annoncé leur volonté de restreindre les possibilités d’observer le jeûne du ramadan dans le Xinjiang, région du nord-ouest de la Chine, où vit une importante communauté musulmane ouïghoure.
Le numéro 1 du Parti communiste dans le Xinjiang, Zhang Chunxian, a souhaité dimanche 5 juin un joyeux ramadan aux musulmans de la région du nord-ouest de la Chine, selon l’agence officielle Chine nouvelle. Cela n’a pas empêché pourtant les autorités chinoises de manifester leur décision de restreindre pour les fonctionnaires, les étudiants et les enfants de la région les possibilités de suivre le jeûne du ramadan, qui débute lundi 6 juin, selon plusieurs sites Internet gouvernementaux.
« Les membres du parti [communiste], les cadres, les fonctionnaires, les étudiants et les mineurs ne doivent pas jeûner durant le ramadan et ne doivent pas participer aux activités religieuses », indiquait une note publiée jeudi sur le site Internet de la ville de Korla, située dans le centre du Xinjiang, région où vivent quelque 10 millions de Ouïghours, des musulmans turcophones. « Durant le mois du ramadan, les commerces de restauration et de boissons ne doivent pas fermer », ajoutait le texte.
L’attitude anti-islam des autorités n’est pas nouvelle dans le Xinjiang, le parti communiste au pouvoir en Chine exige depuis plusieurs années des employés de la fonction publique et des élèves qu’ils ne jeûnes pas durant ce mois sacré pour les musulmans dans le Xinjiang.
Un site Internet du bureau de l’éducation du district de Shuimogou, avait appelé lundi dernier à « empêcher les étudiants et professeurs de tous les établissements scolaires de se rendre dans les mosquées pour des activités religieuses [durant le ramadan] ».
Le district autonome xibe de Qapqal, dans le nord-ouest du Xinjiang, ordonne, lui, aux restaurants locaux de rester ouverts durant la période afin « de garantir que l’ensemble de la population ait un accès normal » aux services de restauration, a-t-il annoncé lundi sur son site Internet. « Durant le mois du ramadan, les restaurants musulmans peuvent décider s’ils veulent ou non ouvrir. Il n’y aura pas d’interférence », avait cependant annoncé jeudi le Conseil des affaires d’État (gouvernement central).