Le prononcé du verdict dans la procédure suivie contre Hissein Habré a lieu, ce lundi 30 mai 2016. Les Chambres africaines extraordinaires (Cae), présidées par le juge Gberdao Gustave Kam, condamnent l’ex-président du Tchad, qui a dû comparaître de force devant les Cae, aux travaux forcés à perpétuité. Le Procureur général, Mbacké Fall, avait requis l’emprisonnement à perpétuité.
L’ex-homme fort de N’Djamena été jugé pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de tortures. Sa responsabilité dans la disparition de plusieurs milliers de ses concitoyens a été ainsi reconnue par ladite cour.
La cour a reconnu que les crimes de guerre , les crimes contre l’humanité sont constitués.
Hissène Habré est inculpé le 2 juillet 2013 par les Chambres africaines extraordinaires, une juridiction créée au Sénégal sous l’égide de l’Union africaine (UA) pour la tenue de son procès. Lequel procès a été ouvert le 20 juillet 2015. Une première dans le monde qu’un ancien chef d’Etat est traduit devant une juridiction d’un autre pays pour violations des droits de l’Homme.
Hissène Habré, 73 ans, a dirigé le Tchad de 1982 à 1990. Écarte du pouvoir par une rébellion dirigée par l’actuel président tchadien Idriss Déby Itno, il s’est réfugié depuis au Sénégal.