A neuf jours de ce qui est appelé d’ores et déjà l’événement de l’année au Sénégal, Senegal7.com fait l’état des lieux et dévoile les quelques défis qui attendent Wally Ballago Seck et son orchestre dans l’ultra moderne de l’ancien Palais omnisports de Paris Bercy.
Faire une bonne et forte impression d’entrée
Le Palais omnisports Paris-Bercy, désormais renommé Accorhotels Arena est une sorte de mythe pour tout artiste. Un lieu pour mesurer sa notoriété et sa capacité à captiver, outre ses propres fans, des curieux venus d’autres horizons. Après avoir mis le public sénégalais dans sa poche sans trop de peine, le fils de Thione Ballago Seck entend ainsi s’internationaliser. Le premier défi est donc de jouer guichet fermé. Au moment où nous écrivons ces quelques lignes, il restait encore des sièges à prendre sur le site de la salle. On espère que ce jeune homme très doué aussi balle au pied, jouera dans une salle pleine à craquer.
Faire aussi bien que Youssou Ndour
Parce que dépasser la « carte d’identité » musicale du Sénégal, pour ne pas dire carte d’identité du Sénégal tout court est difficile à effacer dans les archives de l’Accorhotels Arena. Youssou Ndour fait en effet partie de ces mastodontes de la musique qui remplissent cette salle depuis plus de 15 ans. Le fait que Wally Ballago Seck l’ait choisi comme parrain n’est pas fortuit. On a toujours besoin dans certaines circonstances les conseils et guides d’un aîné.
En octobre 2015 et après 18 mois de travaux, le Palais omnisports de Paris Bercy laisse sa place à Accorhotels Arena, une enceinte plus moderne, plus accueillante et ouverte sur Paris. Plus grande, autour d’une salle qui passe de 17 000 à 20 300 places dans sa configuration la plus importante, la nouvelle AccorHotels Arena confirme sa place dans le Top 5 des salles de spectacle mondiales. Cette métamorphose signe l’entrée dans une nouvelle ère où elle rivalisera désormais avec les plus grands équipements indoor (salle en intérieur) du monde, le Madison Square Garden à New York (la seule autre salle en centre-ville), le Staples Center à Los Angeles, l’O2 Arena à Londres et le Mercedes-Benz Arena à Berlin nous apprend le site de la nouvelle salle. Voilà où va se produire le chouchou de la musique sénégalaise le 04 juin prochain.
Gérer le trop-plein d’artistes invités
Oui c’est une fête qui rassemblera tous les sénégalais et africains de la diaspora afin de communier et d’échanger le temps d’une soirée riche en sons et lumières comme l’indiquent les organisateurs, mais il faudra à tout prix éviter de devoir déplacer une meute d’artistes pour les faire jouer tous sur scène. Cela pourrait tirer en longueur et ennuyer ceux qui sont juste venus pour voir Wally en démonstration. Quand il y a un concert sénégalais, il faut toujours s’attendre à voir cinq à dix artistes partager le micro avec la vedette du spectacle. Certains duos, disons-le, cassent les oreilles. A éviter Wally !
Gérer l’après Bercy et inspirer les autres
Après la soirée du 04 juin qu’on imagine « folle » avec les Sénégalais et autres Africains de la Diaspora, il va falloir se fixer de nouveaux objectifs : penser à recaler une date dans le calendrier plus que débordant de Bercy ou aller à la conquête d’autres salles mythique comme la Cigale ou encore l’Olympia à Paris. Les autres artistes pourraient, par-là, envisager eux aussi, de monter, même bien plus tard sur cette scène unique. Mais en attendant de réfléchir à tout ça, ses fans seront certainement très enchantés d’avoir le meilleur du 4 juin dans un album…