Lamine Diack : l’inexorable chute d’un mythe
Un patriarche avide de gloire tombé de son piédestal, oublié de ses courtisans, entrant dans l’Histoire par la petite porte ; poussé par un fils indigne lié à l’une des plus prestigieuses familles de ce pays auquel il a donné la honte. Une fratrie, cupides maitres-chanteurs coupables de délit d’abus de faiblesse abandonnant lâchement leur vieux pater gâteux aux mains d’une justice à cheval sur la reddition des comptes.
Voilà la tragi-comique histoire d’un pauvre homme sans qualités qui aura voulu vivre un destin héroïque. L’exemplarité ne s’acquière pas quand le destin vous porte au pinacle, elle est la synthèse de votre éducation et de votre instruction, et un élément essentiel couplé à la compétence qui permet d’arriver à l’excellence : c’est par là que l’on devient un modèle, une référence. Tout ce que Lamine DIACK n’aura pas été capable d’être.
Il aura en conséquence raté jusqu’à l’éducation de ses enfants, devenus par la force de l’appât du gain facile des petits voyous. Des truands. Des maitres chanteurs encensés par le chanteur circonstanciel, viralement opportuniste, notre Youssou Ndour national.
Ceux qui doutaient de sa culpabilité et lui manifestaient leur solidarité agissante sont maintenant édifiés, d’autant plus qu’il cherche dorénavant à négocier une caution moins élevée pour s’éviter un séjour carcéral inconfortable : qu’ils se cotisent donc pour qu’il réunisse la somme exigée!
Il en est ainsi de tous ces hommes par qui le scandale arrive et contre lesquels tous les citoyens épris de justice persiflent, pour exprimer leur frustration de ne pouvoir obtenir que les institutions judiciaires se penchent sur ce scandale, au lieu, à l’exemple de l’OFNAC d’aller s’occuper d’emprisonner un petit chef de services des mines à Louga.
Cissé Kane NDAO
Président de l’AD.E.Rndo