L’enquête sur le trafic de viande d’âne piloté par la Brigade de gendarmerie de Hann n’a pas révélé tous ses secrets. Et mieux, il faut s’attendre à des rebondissements dans les prochains jours. Pour preuve, Libération a appris de sources autorisées que le principal suspect arrêté en flagrant délit par les gendarmes n’était que l’arbre qui cache la forêt. Ce, pour ne pas dire qu’il ne s’agissait que d’un comparse, juste un boucher chargé d’abattre et de dépecer les bêtes avant que d’autre membres de la chaîne ne mettent le produit sur le marché. Des sources autorisées renseignent ainsi que l’un des cerveaux de ce trafic a été localisé à Touba par les enquêteurs. Les mêmes interlocuteurs révèlent que des complicités insoupçonnées ont été mises à jour et les gendarmes devraient effectuer, dans les prochaines heures, une descente musclée dans un lieu public où la viande d’âne était revendue après avoir été mélangée avec la viande de bœuf. « C’est un réseau complexe et bien organisé », confie une source autorisée qui révèle que les gendarmes ont formellement identifié la personne repérée à Touba.
Pour rappel, mardi dernier, aux environs 21 heures, la brigade de gendarmerie de Hann Bel Air a été saisie par le chef de sécurité du site du technopole. Ce dernier informait de la présence sur les lieux d’une bande de cinq personnes qui s’affairaient au dépeçage de deux ânes qu’ils venaient d’abattre. Munis de cette information, le chef de la Brigade, le commandant Augustin Prospère Coly, et ses hommes ont débarqué sur les lieux et ont procédé à l’arrestation d’un des mis en cause, le reste de la bande ayant réussi à s’échapper.
Libération