La conduite des armées sénégalaises intéresse au plus haut point les autorités françaises qui ont commandité de son parlement, un rapport sur l’évolution du dispositif militaire français en Afrique.
Dakaractu qui a pu se procurer la très confidentielle « Confidentiel-la lettre quotidienne » qui révèle des détails de ce rapport présenté par les députés Yves Formion et Gwendal Rouard, peut noter que le Général Lamine Cissé, ex Cemga, qui a facilité la mission des deux parlementaires français tout au long de leur séjour, « est présenté comme un de leurs points d’appui, une personne de confiance qui les a beaucoup soutenus. »
Le rapport rappelle par ailleurs, « que bon nombre d’officiers de l’ancienne génération ont été formés en France », tout en déplorant le fait de « ne pas compter plus de soutiens ou d’éléments acquis à leur cause dans la nouvelle génération d’officiers que compte notre armée. »
Le rapport, selon « LQ », n’a pas manqué de souligner le rôle prééminent du président Macky Sall sur la conduite des armées. Pour exemple, ce dernier suivrait en personne la réforme des armées : « il suit lui même à un niveau de détail très élevé, les projets de réforme des forces armées et des services de renseignement, le ministère de la Défense ayant davantage pour rôle d’assurer le lien entre l’état-major général des armées et le ministère en charge des finances. » Pour preuve et parlant de la lutte contre le terrorisme, le rapport écrit, qu’au Sénégal, le président de la République en a fait une de ses priorités.
« Avec l’appui des services français compétents, les autorités sénégalaises ont entamé une profonde réorientation de leur système de renseignement, jusqu’alors concentré sur la surveillance des activités politiques intérieures. Cette politique s’est traduite par la rédaction d’un nouveau plan national de renseignement, inspiré des pratiques administratives françaises en la matière. »
L’objectif du président est, selon les informations des rapporteurs, « de mettre en place une structure rassemblant les compétences qui sont en France celles de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ainsi qu’un coordinateur national du renseignement. »