Yaya Jammeh à des Sénégalais venus le voir : « il faut aller dire à votre Président que celui qui fait le fou à l’hôpital, y trouvera certainement plus fou que lui. Je ne négocierai pas cette fermeture de frontière… »
Poursuivant, Yaya Jammeh en rajoute cette couche assez révélatrice de son entêtement : « je ne négocierai pas cette fermeture de frontière… », si l’on en croit Dakaractu.com, qui a exploité une déclaration du Président de la Gambie.
Revenant sur ses relations avec les anciens Chefs d’Etat sénégalais, il a, parlant de la fermeture de la frontière entre le Sénégal et la Gambie, déclaré : « ils ont toujours voulu renverser mon régime, mais ils ne le peuvent pas. Abdou Diouf a fermé deux fois la frontière. Abdoulaye Wade l’a fait 5 fois ».
Alors, renchérit l’homme fort de Banjul, « quand Macky Sall est arrivé au pourvoir, je lui ai dit que je n’allais même pas attendre 5 minutes. Je lui ai carrément signifié que s’il ferme la frontière, je suivrais sur sa logique et on verra bien qui en souffrira le plus.
« Les Gambiens ne souffriront pas car nous croyons en Dieu, alors que lui il a des Français »
Dans un style va-t-en-guerre qui lui est propre, Jammeh embraie dans son show en ces termes : « les Gambiens ne souffriront pas, car nous croyons en Dieu, alors que lui (Ndlr : Macky Sall), il a des Français. Et malgré cela, il a fermé la frontière.
Ce sont les Français qui l’ont instruit de fermer la frontière pour fragiliser mon économie, en faisant croire que la vie et les marchandises sont chères et que les Gambiens me détestent. Je leur ai dit que ce n’était pas vrai. Les Gambiens m’aiment, parce qu’ils savent les sacrifices je fais pour eux, tous les jours ».
« Ce sont les Français qui l’ont instruit de fermer la frontière pour fragiliser mon économie »
Yaya Jammeh de dire : « je ne les prive de rien. Je suis président depuis plus de 20 ans, je n’ai jamais passé mes vacances à l’étranger. Je ne les déteste pas, mais je ne roule pas pour eux. Macky Sall a fermé la frontière sans respecter le protocole qui nous lie. Ils disent que c’est le fait des syndicats de transporteurs, mais je leur ai rétorqué que lorsqu’on dirige un pays, on est responsable de tout ce qui arrive à ce pays ».
Toujours dans son réquisitoire de feu contre l’Hexagone, le Président gambien explique : « ils (Ndlr : les Français) ont fermé la frontière et je suis resté dans mon coin. Ils m’ont envoyé des émissaires auxquels j’ai répondu que ce n’est pas moi qui ai fermé la frontière, sinon il y aurait au moins des barrages. C’est le Sénégal qui a fermé la frontière, pas moi ».
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