CHEIKH AHMADOU BAMBA, appelé Khadimou Rassoul serviteur du Prophète (psl) nous parvint par la grâce de DIEU au mois de Muharram en l’an 1270 .H Soit l’an 1853, à Mbacké Baol ville fondée par son arrière grand père, Maharam Mbacké. Fils de Sergine Momar Anta Saly et Sokhna Mariama Bousso, il fit ses premières études coraniques auprès de son père.
La gloire de Cheikh Ahmadou Bamba est multiple, par ailleurs on oubliera jamais son expérience spirituelle. Cheikh Ahmadou Bamba a, en effet, participé, d’une manière sans précédent, à la défense spirituelle de la nation sénégalaise, prélude à sa résurrection totale. Serigne Touba a été le ‘’générateur spirituel’’, le pole rayonnant d’innombrables foules humaines, auxquelles il a indiqué une ‘’voie’’ et apporté une ‘’règle de vie’’, sous forme d’une communauté musulmane s’appuyant fermement sur les préceptes du CORAN et sur l’exemple du Prophéte Mohamed (P.S .L).
La confrérie des Mourides du Sénégal est l’expression vivante du message religieux, livré par Cheikh Ahmadou Bamba, avec la croyance intime et sans défaillance du règne de l’esprit. Le Mouridisme, c’est la consécration de l’œuvre spirituelle de celui qui préféra la prison et l’exil à la soumission, puisant sa force dans la foi en l’islam et dans l’exemple du Prophète (P.S.L). C’est la raison pour laquelle Cheikh Ahmadou Bamba a prêché tout au long de son existence, l’amour, la fraternité et la fidélité au Prophète Mohammed (P.S.L), avec une vitalité créatrice et une sincérité profonde.
A coté de l’enseignement religieux, Cheikh Ahmadou Bamba voulait donner à ses adeptes le sens de l’action. Pour lui, les jeunes devaient s’instruire, afin d’agir dans la voie de Dieu, en prenant exemple sur le Prophète Mohammed (P.S.L) pour transcender le tumulte des mutations et des péripéties du monde.
Cette brillante figure de l’islam ne cessa de donner à ses disciples, des conseils de morale, d’éthique sociale et de les encourager à maitriser la science, pour donner un sens à la vie humaine. En d’autres termes, il voulait faire des Mourides des « croyants utiles », des producteurs, des hommes de religion et d’action.
Il savait, par ailleurs, que la science et la culture sont deux choses inséparables, dans la quête inlassable de la vérité et du progrès spirituel de l’homme. Le climat de suspicion jadis autour du Cheikh par le colonisateur, son bannissement, ses deux exils successifs (Gabon : 1895-1902/ Mauritanie : 1903-1907), son assignation à résidence à Thiéyène (1907-1912) et à Diourbel (1912-1927), et maintes avanies supportées avec une sereine dignité sont autant de repères qui jalonnent l’élaboration et l’évolution de la pensée du Saint de Touba.
Si, Cheikh Ahmadou Bamba fut victime de telles persécutions, c’est qu’il avait senti, avec une ardente, l’exigence spirituelle de sa mission de propagateur de l’Islam et la place qu’il occupait dans le cœur des hommes.
A l’ère du dialogue universel des cultures, nous devons restituer à notre histoire, toutes les valeurs du passé qui sont encore vivantes en nous, en vue de les insérer dans le projet de civilisation moderne que nous voulons construire pour le Sénégal de demain.
Puissent la pensée et l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba notre seul espoir, inspirer le Sénégal sur l’itinéraire de son combat pour un développement intégral dans la paix et la dignité, la solidarité nationale et la fraternité universelle.
Ils se sont succédé jusqu’ici à la tête de la communauté mouride cinq des pieux fils et un petit fils de Serigne Touba.