Une fois n’est pas coutume ! Ousmane Sonko s’est ouvertement attaqué à l’État du Sénégal, indexant nommément les ministres de l’intérieur et de la justice. Cette sortie au vitriol procède de l’inaction de l’État face aux violences exercées par une partie de l’opposition, accuse-t-il, sur les caravanes de Pastef. La tête de liste de la coalition au pouvoir de faire part de son amertume, non sans préconiser des ripostes à la mesure des attaques.
« Pastef, pour un parti au pouvoir, a été un parti plus que responsable. Pastef a été agressé à Dakar, ensuite à Koungheul où Malick Gakou s’est retrouvé avec un bras cassé. Aujourd’hui, Pastef a été attaqué à Saint-Louis. C’est la responsabilité de l’État qui est engagée… »
Pointant son index sur Jean Batiste Tine et Ousmane Diagne, respectivement ministre de l’Intérieur et ministre de la Justice, Ousmane Sonko ne manquera pas de leur rappeler son statut de chef de gouvernement qu’il se garde encore, le temps de la campagne électorale, d’exercer. « Je suis le Premier ministre du Sénégal. J’ai le droit de donner des ordres au ministre de l’Intérieur et à celui de la Justice. Ce dernier est une autorité politique, ce n’est pas une autorité judiciaire. Des gens disent qu’il a une indépendance, qu’on ne peut lui donner des injonctions. Si je lui dis de poursuivre Déthié, il n’a pas le droit de ne pas appeler le Procureur Général. Depuis que la campagne a démarré, je ne les ai pas appelés en tant que PM. Mais je les appelais en ma qualité de tête de liste de coalition. J’ai dit au MINT que, selon des informations, des grenades, des fusils à pompe et des machettes se baladaient. À ce jour, il y a eu trois agressions et zéro arrestation… »
Il poursuit : « L’État a failli à garantir la sécurité des militants de Pastef qui, en tant que plus grand parti du pays, peut lui-même régler ses problèmes. » Dans sa page Facebook, le leader politique invitera ses militants à ne plus se laisser faire. Affaire à suivre …