Derniére minute – Mauvaise nouvelle pour le Dr Alioune Badara Mbacké

Dr Alioune Badara Mbacké
Dr Alioune Badara Mbacké
Le docteur Alioune Badara Mbacké et ses coprévenus Djibril Mbodj, Oumar Ly Ba, Ibrahima Sow et Mayacine Guèye ont été attraits, ce jeudi matin, à la barre du tribunal de Matam. Témoin dans ce dossier qui a secoué le pays, Mariama Diop a aussi répondu présente à la convocation.
Finalement, le procès a été renvoyé au 7 novembre prochain pour extraction de la Dieynaba Sangharé Ndiaye de sa cellule de prison de Liberté 6, à Dakar, en vue de sa comparution devant cette juridiction.
C’est ainsi que les avocats de la défense ont profité de cette occasion pour solliciter la mise en liberté provisoire du médecin-chef, étant donné que les conditions classiques pour avoir un avis favorable à leur requête sont réunies. «Notre client a toutes les garanties de représentation pour bénéficier d’une liberté provisoire. Il est régulièrement domicilié à Matam, précisément dans le siège de votre juridiction. C’est un chef de service, médecin qui n’a aucun intérêt à se soustraire à la justice. Il a toujours répondu à la convocation de la police et de la gendarmerie. Mieux, il a constitué deux avocats qui vous promettent qu’il sera là à la prochaine audience», a argumenté un des conseils du Dr Mbacké.
« Monsieur le Juge, ce n’est pas ce qui est dit sur les réseaux sociaux qui va influencer »
La robe noire d’assurer qu’il n’y a pas de risques d’altération de preuves ou de subornation de témoins. À l’en croire, ces derniers n’ont pas à se coaliser pour empêcher la manifestation de la vérité.
Toujours dans sa démarche de convaincre le juge, il dira : «Le parquet a l’habitude de dire que cette affaire a troublé l’ordre public. Alors que non. La proportion donnée à ce dossier est exagérée sur les réseaux sociaux où 90 % des affirmations faites à travers les plateformes sociales ne sont pas dans le procès-verbal. Donc, Monsieur le Juge, ce n’est pas ce qui est dit sur la place publique qui va vous influencer. L’incident est juste que le fait que mon client ait décidé de ramener sa femme à Dakar».  Tout en déclarant que la victime avait pardonné à «son bourreau ».
 
Poursuivant sa plaidoirie, le conseil a rappelé l’urgence sanitaire dans la région de Matam. «Même au moment de son arrestation, Dr Alioune Badara Mbacké supervisait les secours. En le libérant, vous pouvez sauver des vies, car les patients l’attendent. Nous ne disons pas qu’il n’a rien à se reprocher, car nous avons lu le dossier. Nous vous demandons de le mettre en liberté provisoire ».
 
«Il est nécessaire de maintenir Dr Alioune Badara Mbacké en détention»
 
Le parquet s’est dit conscient qu’il s’agit «d’une affaire privée qui a dégénéré ». Qu’aussi, que la médecine est une profession noble. Toutefois, il est nécessaire de maintenir le principal prévenu en détention. «Le dossier a suscité l’émoi. La tranquillité de l’ordre public a été troublée », a-t-il justifié. Le substitut du procureur a également souligné que le discours entre les parties au procès peut changer. Et, qui dit subornation de témoin parle d’altération de preuves.
Au finish, le président de séance a suivi la demande du ministère public en rejetant celle des avocats de la défense.
Le Dr Mbacké Cie sont poursuivis pour enlèvement, coups et blessures volontaires, voie de fait et non-assistance à une personne en danger. Mais seul le médecin est dans les liens de la détention depuis le 25 octobre dernier.
De son côté, la partie civile est emprisonnée à la Maison d’arrêt des femmes (MAF) de Liberté 6  pour avoir «diffusé des vidéos intimes de son ex-mari». Elle a été condamnée à  trois mois ferme et à payer 4 millions F CFA à titre de dommages et intérêts au Dr Alioune Badara Mbacké. Ce dernier devra prendre son mal en patience après le renvoi de son dossier.

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