Dans un entretien avec « EnQuête », Aliou Boye le guide malchanceux qui a conduit une délégation du ministère de l’Environnement, a indiqué qu’ils ont failli être lynché par les populations Gambiennes. « Ce fut le téléphone arabe entre les résidents de la localité qui par coup de fil se sont passé le mot pour s’enquérir des réels motifs de notre visite. Là ils sont vraiment devenus agressifs. Ils s’en sont pris à moi en me bousculant et me demandant pourquoi j’étais avec ces personnes. Je leur ai rétorqué qu’ils étaient les invités de mon père ; je dois les accompagner. Ils nous ont demandé ce que nous faisions là. (…) Pendant les palabres, beaucoup de jeunes se sont radicalisés et étaient prêts à nous lyncher. Nous étions quatre contre ce qui ressemblait à un Conseil du village, dans une chambrette. Les résidents avaient fermé les portes et interdit toute personnes d’accès. Le chef de village était prêt à nous accorder son pardon lorsque nous lui avons dit être en faute. Mais la foule dehors lui a mis une pression terrible. Ils lui ont dit que de toute façon, s’il nous relâchait, ils allaient s’en charger eux-mêmes. Et que par ailleurs, ils avaient déjà appelé la police ».
Les policiers gambiens sur les motifs de leur arrestation ont dit que c’était du fait des images et vidéo du téléphone. « En plus, ils ont dit que c’était vraiment suspect que nous soyons en compagnie d’une Camerounaise », a-t-il indiqué.