Le Coût Politique de la Dissolution des Institutions Sénégalaises Dévoilé

Le 2 septembre, les députés sénégalais ont offert un spectacle en plénière, retransmis en direct par plusieurs chaînes de télévision. Le débat portait sur la dissolution du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Bien que présenté comme un enjeu politique majeur, le vrai coût de ces institutions pour les contribuables sénégalais a été passé sous silence.

 

Les deux institutions coûtent 15 milliards de francs par an aux contribuables sénégalais. Cette somme peut paraître importante, mais elle représente seulement 417 francs par Sénégalais pour les six mois restants avant leur disparition prévue. Comparée à une éventuelle crise politique entre l’Exécutif et le Législatif, cette somme semble dérisoire.

Si la loi sur la dissolution de ces institutions n’était pas votée, le Président Bassirou Diomaye Faye pourrait dissoudre l’Assemblée nationale, générant un coût politique élevé pour le gouvernement, actuellement en Chine pour une visite d’État et un sommet Chine-Afrique.

Le bras de fer entre l’Exécutif et le Législatif pourrait entraîner des frais bien supérieurs à ceux nécessaires pour maintenir les institutions jusqu’à leur dissolution automatique, prévue avant six mois. Chaque Sénégalais paierait environ 417 francs avant la suppression définitive de ces organismes.

Deux options s’offrent aux Sénégalais. La première consiste à attendre que le Président dissolve l’Assemblée dans les semaines à venir, organise des élections législatives et installe une nouvelle législature, qui serait plus favorable pour mettre fin à ces institutions. Cette solution éviterait une confrontation politique coûteuse et permettrait de maintenir une stabilité relative.

La seconde option impliquerait la persistance dans la confrontation, avec des motions de censure contre le Premier ministre et une accumulation de tensions politiques. Ce scénario risquerait de retarder les élections, de fragiliser la démocratie faute de Parlement et de forcer le Président à gouverner par décret, augmentant ainsi les tensions politiques et les coûts pour le pays.

Dans ce contexte, un dialogue entre le Président, les députés de Benno et les autres acteurs politiques semble crucial pour surmonter ce cap sans accroître les dépenses publiques et les tensions politiques.

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