Le général Brice Oligui Nguema a célébré vendredi, avec plusieurs inaugurations et une grande parade militaire, le premier anniversaire du putsch qui a mis a fin à 55 ans de règne des Bongo et l’a porté au pouvoir.
« Oui, c’est enfin notre essor vers la félicité », proclament de grandes affiches placardées dans la capitale gabonaise en amont du réferendum sur la nouvelle constitution prévu d’ici la fin de l’année.
Dans un discours à la nation, le président Oligui a célébré jeudi soir « la décision courageuse de mettre fin à l’ancien régime » et détaillé sa série d’initiatives pour « une transformation rapide et durable du quotidien des Gabonaises et Gabonais ».
« Les infrastructures sont obsolètes et quasi inexistantes dans certaines provinces, le taux de chômage est très élevé, on dénombre trop de maux qui accablent les Gabonais », a énuméré l’ancien chef de la garde présidentielle, dans son uniforme rouge.
« Nous avons décidé de mettre le pays en chantier, de relancer l’activité économique et de promouvoir la création de richesses en mettant en place des mécanismes d’aide et d’accompagnement », a dit celui qui a déjà laissé poindre ses ambitions pour la présidentielle prévue en août 2025.
Parmi les promesses : une aide de 63 milliards de FCFA (environ 95 millions d’euros) aux provinces ou encore la création de 2.591 km de route sur l’ensemble du pays d’ici 2030.
Jeudi, au premier jour de célébration de son « coup de Libération », le président Oligui avait inauguré plusieurs infrastructures de transport routier, maritime et aérien. Notamment, la compagnie aérienne nationale Fly Gabon, premier pavillon national depuis la liquidation d’Air Gabon en 2006, qui a prévu de lancer ses vols commerciaux samedi.
Vendredi, des Librevillois réunis en nombre dès le début de matinée aux abords de la présidence, ont accueilli par des chants et ovations, le chef de l’Etat.
Le programme officiel des festivités, destinées à mettre en avant les accomplissements du gouvernement de transition (CTRI) depuis un an prévoit, après la parade militaire, un match de foot entre députés et membres du gouvernement, un concert et un feu d’artifice.
Depuis le coup d’Etat qui a mis fin à la dynastie fondée par son père Omar, Ali Bongo, 65 ans, est resté dans sa résidence de Libreville « libre de quitter le pays » selon le gouvernement de transition, « privé de liberté et de contact avec l’extérieur », selon ses avocats.
Accusés d’avoir usurpé le pouvoir et pillé le pays, son épouse Sylvia, 61 ans, et son fils Noureddin, 32 ans, sont détenus à la prison centrale de Libreville, dans des conditions dénoncées par leurs avocats.