Coopération – Rupture du contrat de l’eau : Pourquoi Dakar ne doit pas se mettre à dos Ryad…

La visite du directeur de cabinet du président de la république dans le royaume saoudien a été évoquée par le quotidien ce samedi. Le journal avait annoncé que Marie Teuw Niane, dépêché par le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, s’est déplacé pour expliquer aux saoudiens la rupture du contrat de l’usine de transformation de l’eau de mer en eau potable autour d’un montant de plus de 450 milliards de francs CFA. Mais ce dernier, selon le confrère, a été snobé par les plus hautes autorités de ce royaume pour être accueilli par le vice-ministre. Dakar a-t-il intérêt à se fâcher contre les saoudiens ? Visiblement non en se référant aux investissements venant du royaume arabe. En réalité, les saoudiens détiennent un important portefeuille sur la dette extérieure du Sénégal, principalement avec la Banque islamique de développement (Bid). L’exemple le plus emblématique est l’autoroute Dakar-Saint louis avec un financement, d’un montant de 238 millions d’euros, soit près de 156 milliards de nos francs. Selon ConfidentielDakar, une revue quotidienne d’informations, « le projet est de 900 millions de dollars, les saoudiens ont déjà apporté plus du tiers du financement. La Bid a mis 250 millions de dollars quand le fonds saoudien de développement a décidé de mettre 63 millions de dollars ». Dans ce même projet, la Banque arabe pour le développement de l’Afrique (Badea) dont le siège est désormais sur le sol saoudien va mettre 65 millions de dollars. Le premier actionnaire de la BADEA ou de la BID est l’Arabie Saoudite qui détient dans ses deux groupes au moins le quart des actions, respectivement 25% du capital et 26, 57%. Il faut rappeler que le Sidi Ould TAH, président de la BADEA/Mauritanie lors d’une visite au Sénégal en juin 2024, a manifesté la disponibilité de la banque arabe à accompagner les projets et programmes du Sénégal.

 

Pour la BID, les saoudiens sont aussi le principal bailleur ayant mis au moins 25 milliards de dollars depuis sa création en 1973. La Bid avait également apporté 300 millions de dollars dans la première phase du Ter et dans la deuxième phase, il apporte avec la BADEA un total de 100 millions d’euros. Également la BID est impliquée dans plusieurs projets routiers en cours, et pour l’aménagement de Diamniadio, les fonds Sukuk de la banque avaient mis en cash 141 milliards de francs CFA. C’est dire que le Sénégal, selon la revue quotidienne, doit au regard de la position de son partenaire arabe, « se rendre compte de l’importance d’expliquer aux saoudiens la rupture du contrat avec Acwa Power ». A noter que les contributions du groupe de la BID au Sénégal ont dépassé 4,11 milliards de dollars américains depuis sa création.

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