Quelques heures seulement après sa visite en Gambie, le Président de la République est invité à résoudre un dossier important. En effet, des importateurs gambiens de ciment ont haussé le ton suite à l’augmentation des droits d’entrée de 500 % sur le ciment en provenance du Sénégal par voie terrestre.
Dans une note reprise par le site thestandard.gm, l’Association gambienne des importateurs de ciment ont déploré cette augmentation des droits de douane sur le ciment en provenance du Sénégal. Cette mesure, prise à la veille de la visite du président Diomaye Faye en Gambie, risque d’avoir des répercussions sur la compétitivité du ciment sénégalais sur ce marché par rapport à celui importé, notamment de la Turquie.
A suivre ledit site, repris par LeSoleil, l’État gambien a subitement augmenté les droits d’entrée du ciment en provenance du Sénégal de 30 dalasis (300 FCfa) par sac à 180 dalasis (1750 FCfa) par sac. Une telle mesure qui rend le produit invendable puisque cette mesure ne s’applique pas au ciment venant de l’Union européenne, de la Turquie ou des pays maghrébins. Ce qui constitue une mauvaise nouvelle pour les trois cimentiers sénégalais dont la Gambie constitue un important débouché.
Joint par Le Soleil, le Directeur commercial de Dangote Sénégal, Jamil Diédhiou, estime que cette décision aura un impact certain sur la production et les emplois. « Si c’était une mesure protectionniste de l’État gambien pour protéger son industrie, on aurait compris, mais elle favorise les importations en provenance d’autres pays au détriment du Sénégal qui est pourtant membre de la Cedeao », a lâché Jamil Diédhiou. Ce dernier fait savoir que les cimentiers ont remonté l’information à la présidence sénégalaise. Ainsi, les services du président Diomaye Faye sont appelés à réagir pour régler ce problème.
A rappeler qu’en marge d’une conférence de presse, tenue samedi 20 avril, Salifu Jaiteh, un des plus grands importateurs gambiens de ciment sénégalais, a invité le Ministre gambien du Commerce à garder les mêmes droits qu’avant, c’est-à-dire 30 dalasis par sac, ou à défaut, demander aux importateurs gambiens de prendre le vrac au Sénégal, quitte à baisser un peu le prix du ciment.