Les mesurettes (élection le 2 juin, reprise du processus) issues du dialogue national en mal de légitimité, vont davantage enfoncer le Sénégal dans le bourbier. C’est la conviction de l’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur, Mary Teuw Niane. Selon lui, le vide juridique qui va prévaloir à partir du 2 avril prochain aura des conséquences désastreuses en ce sens qu’il s’agit d’une situation sans fondement constitutionnel. Tenir les élections au-delà de la limite du mandat présidentiel en cours est juridiquement impossible, signale l’ancien recteur de l’université Gaston Berger.
Le Pr qui s’est prononcé sur iGfm, alerte sur une autre crise qui pourrait rendre le cocktail encore plus explosif : c’est la dissolution du Conseil Constitutionnel. « Conscient que les décisions du Conseil Conditionnel ne peuvent pas faire l’objet de recours, le Président Macky Sall cherche à dissoudre la haute juridiction. Si le conseil refuse de le suivre dans son projet funeste, il va mettre en branle l’Ofnac à qui il a donné un pouvoir exorbitant afin qu’il convoque des juges du Conseil pour Corruption », soupçonne-t-il.
Pour barrer la route à ce projet du régime ‘’finissant’’, le candidat qui a jeté l’éponge lors de la collecte des parrainages invite les sénégalais à « s’opposer aux dérives du président Macky Sall qui tient tout le peuple en otage ».