Refus DGE et DAF de réintégrer Sonko : « Il suffisait que Sidiki Kaba lève le doigt… » (Ndiaga Sylla)

Ndiaga Sylla n’apprécie pas du tout le comportement de la Direction générale des élections (DGE) qui refuse toujours de donner les fiches de parrainage à Ousmane Sonko, malgré l’injonction de la CENA, emboîtant ainsi le pas au tribunal d’instance de Ziguinchor. Saisissant la balle au bond, l’expert électoral s’est fendu d’un post brocardant ce procédé de la tutelle.

Ce n’est pas demain la veille que le leader du parti Pastef sera en possession de ses fiches de parrainage. L’obstacle de toujours, la DGE arguant que ses services n’ont pas compétence à mener une quelconque action sur le fichier électoral.

Dans son post mardi, Ndiaga Sylla se désole que « notre administration électorale joue au dilatoire dans l’espoir d’une décision de la Cour suprême qui justifierait son acte illégal. »

Et le ministre de l’Intérieur, la tutelle, aurait pu décanter la situation, ramenant dans les rangs et la DGE et la DAF.

Hélas, regrette t-il, notre modèle mixte de gestion électorale, à l’origine pourtant de deux alternances, risque de connaitre un sacré coup, et il ne serait pas de trop de prédire un recul démocratique de 30 ans.

Dans le même registre de conflit de réintégration de M. Sonko dans le fichier électoral , rappelons-le, Ndiaga Sylla, corrigeant Me Doudou Ndoye, qui avait affirmé que le juge n’avait pas à notifier sa décision à l’administration, avait pris la défense du juge Sabassy Faye.

Voici le post de l’expert Electoral Ndiaga Sylla sur Facebook

« Quand la tutelle tient l’administration électorale !
La DGE persiste dans son refus d’exécuter l’ordonnance du juge et l’injonction de la CENA.
Plus triste quand notre administration électorale joue au dilatoire dans l’espoir d’une décision de la Cour suprême qui justifierait son acte illégal.
Il suffisait que le Ministre de l’Intérieur, chargé des Élections, commande pour que les services centraux (DGE et DAF), qui ont précédé à la radiation d’office, intègrent automatiquement l’électeur concerné. Non ! On ne sait plus qui fait quoi !
Le Président de la république aurait-il la compétence d’intégrer ou non un électeur radié des listes électorales ?
Cette situation, née du contentieux de l’inscription sur les listes électorales qui du reste est pourtant bien encadré par la loi électorale, révèle les limites de notre modèle de gestion électorale. Alors que le Sénégal a connu avec son modèle mixte deux alternances politiques pacifiques, il ne serait pas insensé de prédire un recul démocratique de 30 ans.
En tout état de cause, cela présage un mauvais signe quant à la neutralité de l’administration électorale tant vantée ».

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