Comme sous l’ancien régime, le groupe Wal Fadjri est sevré d’insertions publicitaires par l’Etat. Peu de privés se risquent à lui en donner, pour ne pas être mal vus par l’Etat, qui leur octroie des marchés. C’est sans doute parce qu’en public et devant les caméras de sa télévision, son Président Directeur général dit ce qu’il pense et se fait le relais de ce que disent et vivent les Sénégalais. Mais, si le 20 mars dernier le régime avait tenté, par le biais du Directeur de l’Artp, de couper le signal de sa télé le jour même du référendum pour lequel il prêchait le Non, depuis la Présidence de la République cherche à se concilier, savamment, les faveurs de Sidy Lamine Niass. Car, de sources certaines, il est discrètement « consulté » par le Palais de la République au sujet de partenariats et projets avec des pays arabes. Un monde qu’il connaît bien, par ses origines et ses humanités. Naturellement, ce que Sidy gagne, il reverse l’essentiel dans son groupe, qui a des journaux, des radios et une télévision. La survie de son groupe est à la fois un baroud d’honneur et un devoir pour lui. Pourtant, il était plus indiqué de lui accorder ce dont son groupe a droit, au même titre que les médias d’Etat et un groupe de presse privée de la place, proche de Macky qui lui accorde tous les avantages et intérêts. Il s’y ajoute que les « consultances » pourraient bien ne pas empêcher Sidy Lamine de rester objectivement critique, ses médias avec lui.
