TABAGISME AU SOMMET DE L’ETAT DU SÉNÉGAL : La République se fâche mais ne nie pas

TABAGISME AU SOMMET DE L’ETAT DU SÉNÉGAL : La République se fâche mais ne nie pas

Times24.info : Qui ne dit rien consent ! L’article que nous (Times24.info) avons publié et intitulé « SÉNÉGAL : Tabagisme au sommet de l’Etat, le président Macky Sall fume! » a fait déferler beaucoup de vagues d’indignations, de critiques, mais aussi de mea culpa, non avoués. Provoquant des réactions de hauts dignitaires du régime du président Macky Sall qui parfois indignent des citoyens et des acteurs, luttant contre le tabagisme depuis des générations.

Rédigé par des professionnels expérimentés, l’article en question n’est pas une attaque qui vise ni le Président Macky Sall, ni ses proches collaborateurs. Ces derniers, en se dressant souvent en sentinelles pour parer à toute critique ou analyse pertinente incorporant leur chef, laissent parfois indigner l’élite. Pourtant, personne n’a « osé » démentir cette information : Le président fume!

L’industrie du tabac incarnée principalement par Philip Morris, qui fait un chiffre d’affaire plus costaud, que ceux de Microsoft, de Mac Donald et  Coca-Cola réunis, ne pourrait en aucun cas ne pas être derrière ce retard noté dans l’application de la nouvelle loi contre le tabac au Sénégal.

Vu les efforts du Ministère de la Santé sénégalais dans la lutte contre le tabagisme qui fait des ravages au Sénégal comme dans toutes les contrées du monde, alors comment un pays comme le Sénégal peut attendre, après avoir fait adopter la loi depuis le 14 mars 2014, « autant de temps » pour promulguer ce qui peut être un cout de fouet non négligeable d’une continuité de l’Etat dans la lutte contre le tabagisme.

Suite à la lecture de l’article qui certainement fâche des partisans du Président Sall, certains de ses proches font de la fumée sans feu, comme Moustapha Diakhaté, président du Groupe parlementaire Benno Bok Yakaar (mouvance présidentielle) qui n’a pas hésité à qualifier l’article publié par Times24.info de « méchante idiotie ».

M. Diakhaté de comprendre qu’une loi adoptée au Parlement et non promulguée ne sert absolument à rien. Elle devient de la poudre aux yeux. Qu’est ce qui pourrait réellement être le soubassement de cette réaction émotionnelle qui frise l’insulte ?

Babacar Seck, Géographe, Expert en Ingénierie de la Formation et en Renforcement des Capacités, Analyste des politiques et programmes publics à la Direction des Ressources Humaines du Ministère de la Formation Professionnelle de se mettre à l’idée que l’article écrit par des professionnels des médias n’est pas un acharnement sur qui que ce soit. Néanmoins, M. Seck de savoir raison gardée. Le tabagisme d’un chef d’Etat intéresse pleinement ses « sujets ». Aller, M. Seck, demander aux américains qui sont en pleine « primaires », à un démocrate s’il s’avérait que Hilary Clinton était une inconditionnelle du tabac, quelle serait sa réaction.

Comme ce Géo «gaffe », Demba Makalou de Seneweb, s’interroge sur l’intérêt du tabagisme d’un chef d’Etat et même sur la véracité de l’information. En tant que professionnel qui n’entre pas dans des débats stériles, Times24.info reste formel sur cette information et ne doute en aucun cas sur la véracité de ce sujet.

Maintenant, à M. Makalou de nous citer, lui en tant que sympathisant de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac, qu’elles peuvent être les réalités pouvant empêcher ou retarder l’application de cette fameuse loi sur le tabac au Sénégal, voté par les députés sénégalais depuis presque deux ans.

Cet article devait poser encore le débat sur la nécessiter de promulguer et de faire appliquer le plus rapidement possible cette loi sur le conditionnement, l’étiquetage et la vente du tabac et de ses produits dérivés, et non installer une salve de dédouanement.

S’il a fallu attendre 11 longues années pour afin obtenir une loi plus contraignante que celle de 1981 et qui n’a jamais était appliquée, Me El Hadji Omar Youm, Directeur de Cabinet du Président Sall n’a pas satisfait ces militants antitabac qui mènent depuis des décennies une lutte acharnée et sans relâche contre ce fléau.

Si, le Conseil des ministres du Sénégal, en sa séance du mercredi 06 avril 2016, a adopté un décret d’application de la loi de 2014 portant sur le conditionnement, l’étiquetage et la commercialisation du tabac et de ses produits dérivés, comme le souligne Me Youm dans sa réponse au « mailing group », ce qui est plus important et nécessaire n’est toujours pas encore fait. C’est-à-dire : l’application pure et simple de cette loi.

Couly CASSE (Times24.info)

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