La 135e édition du pèlerinage marial de Popenguine a vécu, ce week-end de Pentecôte, sous le thème «Comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi». Devant des milliers de pèlerins catholiques venus des quatre coins du Sénégal et de la sous-région, monseigneur Benjamin Ndiaye a rappelé que «la paix est le ciment de la vie en société».
«La paix, nous nous la souhaitons à longueur de journée. La paix, elle est le ciment de la vie en société. Elle nous enseigne l’écoute, le respect, l’estime des autres et de soi-même», a rappelé monseigneur Benjamin Ndiaye à la cérémonie officielle de la 135e édition du pèlerinage marial de Popenguine.
L’archevêque de Dakar de poursuivre : «À l’école de Marie et d’Élisabeth, que l’écoute mutuelle soit une discipline à cultiver par nous tous. On n’a pas forcément raison parce qu’on parle plus fort que les autres ou parce qu’on parle avec plus d’habileté ou d’éloquence. Mais nous avons raison, si nos paroles bâtissent la paix, et réellement.»
Aussi de rappeler un conseil de l’apôtre Paul : «Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche. S’il en est besoin, dites une parole bonne et constructive, bienveillante pour ceux qui vous écoutent.»
L’archevêque, qui a prié pour une «bonne saison pluvieuse au prochain hivernage», rappelle que «le pèlerinage marial de Popenguine est un moment fort de la vie de notre communauté chrétienne, qui justifie l’Action de grâce que nous faisons monter vers le Très-Haut, par le biais de la Vierge Marie». Il a magnifique le «cadre grandiose et hospitalier qui a abrité la célébration de la messe solennelle en l’honneur de Marie Mère de l’Église, lequel cadre, même inachevé, offre déjà les garanties d’un avenir radieux dans ce village».
En effet, Popenguine s’est doté, grâce à l’appui de l’État, d’un nouveau sanctuaire, pour un cout de 3 milliards F CFA.
En observant la forme architecturale du nouveau sanctuaire, monseigneur Benjamin Ndiaye s’est permis de dire : «Nous formons autour de Notre-Dame de la Délivrance une couronne de fils et filles bien aimés de leur Mère. Il nous incombe, alors, de nous inscrire dans le prolongement des générations qui ont laissé vibrer leur âme au rythme de tant de signes de dévotions».
Et de prier pour que «le fruit de ces dévotions fasse de nous tous des artisans de paix et de justice, des croyants soucieux de laisser à la postérité le bel héritage que nous avons aussi de nos devanciers».
Le guide religieux a salué avec «beaucoup de reconnaissance le Programme de modernisation de sites religieux du président de la République». Et de remarquer : «Avec le sanctuaire national de Popenguine, nous n’oublions pas les différents sanctuaires diocésains à travers le pays, qui participent de ce programme».
Par ailleurs, suivant le programme établi, il rappelle «la réalisation de la cité des hôtes». Aussi, en communion avec la Vierge Marie, il a salué tous les efforts fournis par les services de l’État pour l’aménagement et l’équipement d’un nouveau village de marcheurs pour toutes les dispositions administratives techniques.
À l’attention du ministre de l’Intérieur, l’archevêque de Dakar a souligné que «la commune de Popenguine ne cesse de grandir en importance, sur le plan culturel, mais aussi économique. Elle demeure pour la communauté chrétienne une cité religieuse où la Vierge Marie est particulièrement honorée depuis 135 ans dans un pays majoritairement musulman».
Et de rappeler, à ce propos, quelques mots du Pape Jean-Paul 2, dans son homélie du 21 février 1992, à Popenguine. Il disait : «Les chrétiens du Sénégal sont conscients tout à la fois de leur petit nombre et de leur richesse. Fiers de leur foi reconnue par la Constitution sénégalaise, riches de liens familiaux souvent avec des parents musulmans, ils sont appelés, plus que tous les autres Africains, au dialogue et à la compréhension.»
Monseigneur Benjamin Ndiaye a rendu grâce à Dieu qui, dit-il, a «touché les cœurs et suscité les générosités pour la construction d’une nouvelle grotte mariale. Nous nous attelons à la finalisation de ce projet».