Au-delà des divergences de points de vue sur la conduite à adopter concernant le dialogue national qui sera lancé mercredi prochain par le Président Macky Sall, la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) est confrontée au clash entre Barthélémy Dias et Ousmane Sonko. Le numéro 2 de Taxawu Senegaal et le leader de Pastef s’affrontent par le biais des médias.
Guy Marius Sagna, membre de Pastef, adresse un message à son « ami » Barthélémy Dias, également maire de la Ville de Dakar. « Je suis très proche de Barthélémy Dias, je suis très proche de Ousmane Sonko. Mon opinion repose d’abord sur un principe. L’amitié et même la parenté nous sont chères tous les deux. Mais il est de mon devoir de privilégier la vérité, de privilégier les principes. Mon avis est que oui, ce qui est en jeu au Sénégal, en Afrique en particulier, c’est qu’il y a un système néocolonial qui cherche à se perpétuer à travers le Président Macky Sall, son parti (Apr) et sa coalition (Bby). Nous devons tout faire pour affaiblir, fragiliser avant de porter le coup final à ce système en février 2024 ».
Il souligne qu’il s’agit, malgré « les manigances » et « les manipulations », de « tout faire » pour « ne pas tomber dans leur piège » et « refuser d’être divisés ». C’est pourquoi il appelle « tous les acteurs politiques réellement patriotes, soucieux de l’avenir du Sénégal et conscients que les problèmes du Sénégal portent aujourd’hui le nom et la cause de Macky Sall et de ses pratiques politiques, à privilégier l’essentiel ».
« L’essentiel, explique-t-il, c’est que le Président Macky Sall ne doit pas se présenter comme candidat. Il ne doit pas empêcher Karim Meïssa Wade, Khalifa Ababacar Sall et tout autre opposant de se présenter ». Mais, ajoute-t-il, « l’essentiel, c’est aussi éviter le piège du Président Macky Sall » qu’il soupçonne de vouloir « imposer le tout sauf Sonko ». Guy Marius Sagna persiste et signe : « Oui. Le dialogue auquel il invite consiste à dire à la classe politique : je veux qu’il y ait un consensus pour le tout sauf Sonko. À ce tout sauf Sonko, il faut opposer le tout sauf Macky ». Reste à savoir, nuance-t-il, « si ceux qui participeront au dialogue tomberont ou non dans ce piège. Le temps nous le dira ».